L'un des gardiens de prison d'Adolf Eichmann a écrit une lettre affirmant que la surveillance d'Eichmann l’avait laissé traumatisé à vie. Il a appelé l'État d'Israël à le reconnaître comme apte à recevoir des prestations en tant que personne handicapée.

"Jusqu'à aujourd'hui, lorsque je pense aux actes horribles qu’il a commis, à la manière dont il a tué des personnes innocentes, des enfants, des personnes impuissantes et âgées, je commence à trembler, j’ai la chair de poule et j’éclate en sanglots incontrôlables. Je souffre de paranoïa et de cauchemars.

Dans mes cauchemars, Eichmann me serre la gorge et essaye de m'étouffer en me regardant dans les yeux, menaçant. Il secoue le doigt comme pour dire: «Je vais vous montrer», a affirmé le gardien de prison, âgé aujourd’hui de 81 ans, dans une lettre transmise par son avocat.

Adolf Eichmann

«Eichmann me faisait goûter sa nourriture avant de la lui donner, pour s'assurer qu'elle n’était pas empoisonnée ... Chaque fois que j'en sentais le goût, j'avais peur de mourir ... J’avais l’impression qu’on me sacrifiait pour protéger Eichmann, Je devais le surveiller de près, et c'était une grosse responsabilité. Une fois, quand j'ai examiné les lettres qu'il avait reçues, j'ai trouvé un rasoir dissimulé sous le cachet de l'enveloppe ».

Dans sa lettre, le garde a également expliqué que son état émotionnel s'était détérioré au fil des années et qu’il avait désormais besoin d'une aide psychologique et psychiatrique.

«J'ai été diagnostiqué comme souffrant de SSPT (syndrome de stress post-traumatique) à cause de cette période passée en tant que gardien d'Eichmann», a-t-il conclu.

Source : Arutz 7