
L’impasse des négociations et la préparation d’une intensification militaire à Gaza
Le Hamas propose une trêve de cinq ans contre la libération des otages, Israël refuse catégoriquement
La situation dans la bande de Gaza demeure figée. Alors qu’une délégation du Hamas était en pourparlers au Caire ce week-end avec des médiateurs égyptiens, les négociations n’ont abouti à aucun progrès significatif. Le Hamas a proposé une offre jugée irréaliste par Jérusalem : un cessez-le-feu de cinq ans en échange de la libération de tous les otages israéliens.
Selon notre correspondant politique Tamir Morag, “Israël ne veut pas entendre parler d’une telle proposition, ni pour cinq ans ni pour un an”, confirmant ainsi la fermeté de la position israélienne. Pour Israël, une trêve de longue durée sans démantèlement du Hamas reviendrait à geler le conflit sans l’éteindre, ce qui est inacceptable.
Dissensions au sein du Hamas ?
Certaines sources diplomatiques, non confirmées, rapportent que des fissures commencent à apparaître dans la direction du Hamas. Certains hauts responsables, non représentés officiellement, auraient approché les Égyptiens pour évoquer la possibilité d’un désarmement partiel et l’exil de plusieurs figures du mouvement hors de Gaza.
Néanmoins, la direction officielle du Hamas, restée fidèle à la ligne fixée par Yahya Sinwar, aujourd’hui porté disparu ou présumé mort, continue d’exiger un engagement clair d’Israël pour mettre fin à la guerre, sans accepter la moindre concession sur l’armement ou le contrôle territorial.
Vers une escalade militaire imminente
Face à cette impasse persistante, tout indique que les combats vont s’intensifier dans la bande de Gaza dans les jours à venir.
Selon des sources sécuritaires israéliennes relayées par Times of Israel, les Forces de défense israéliennes (Tsahal) ont reçu des ordres préparatoires pour des opérations de grande envergure, au cas où les négociations échoueraient définitivement.
Au sein du gouvernement israélien, la pression monte. Plusieurs ministres, parmi lesquels Ben-Gvir, Smotrich mais aussi des figures du Likoud, expriment leur impatience grandissante face à la stratégie de temporisation adoptée par le Premier ministre Benyamin Netanyahou, le ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef d’état-major Herzi Halevi.
Ces responsables politiques estiment qu’Israël ne peut pas se permettre de s’enliser dans une guerre sans fin. Ils appellent ouvertement à lancer une vaste offensive terrestre visant à occuper toute la bande de Gaza et à provoquer l’effondrement total du Hamas.
Un dilemme stratégique
Cependant, d’autres voix, plus prudentes, rappellent qu’une telle opération impliquerait un coût humain et diplomatique majeur. Selon une analyse du Jerusalem Post, le gouvernement israélien se trouve devant un choix cornélien : accepter un accord imparfait pour récupérer les otages au prix d’une trêve temporaire, ou poursuivre une guerre longue et coûteuse pour démanteler entièrement le Hamas.
À l’heure actuelle, aucune solution ne semble à portée de main. Comme le souligne un haut responsable militaire cité par Israel Hayom : « Si aucun accord n’est trouvé pour la libération des otages, nous passerons à la prochaine étape. Elle sera beaucoup plus violente. »
Conclusion : une période critique
Alors que les négociations stagnent et que les divisions internes grandissent des deux côtés, la bande de Gaza se prépare à une nouvelle escalade majeure. La communauté internationale, consciente des enjeux humanitaires dramatiques, multiplie les appels au cessez-le-feu, mais sur le terrain, les préparatifs militaires dominent désormais l’agenda.
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