Train Israël–Émirats : le chantier clandestin qui renforce la puissance géopolitique d’Israël

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Train Israël–Émirats : le chantier clandestin qui renforce la puissance géopolitique d’Israël

Le train Israël–Émirats : le chantier secret qui a survécu à la guerre

 Un projet stratégique qui n’a jamais cessé, même sous les missiles

C’est l’un des dossiers les plus sensibles du Proche-Orient contemporain, un projet que la guerre aurait dû enterrer, mais qui a poursuivi sa route dans un silence absolu.
Le corridor ferroviaire devant relier Abou Dhabi à Haïfa, pensé pour transformer Israël en carrefour indispensable entre l’Inde, les pays du Golfe et l’Europe, a continué d’être préparé, négocié et développé dans l’ombre alors que le pays faisait face aux attaques et aux fronts simultanés.

Selon des sources israéliennes informées du dossier, les travaux d’infrastructures en Jordanie, aux Émirats et dans le Golfe n’ont jamais été interrompus, tandis que les équipes israéliennes avançaient discrètement sur les phases techniques permettant de reconnecter Haïfa au réseau régional. L’objectif annoncé est clair : faire d’Israël l’axe incontournable du commerce terrestre entre l’Est et l’Ouest, en contournant les zones maritimes instables.

Une délégation israélienne secrète à Abou Dhabi

Au cœur de cette avancée silencieuse, un épisode resté invisible du grand public : une délégation israélienne conduite par la ministre des Transports, Miri Regev, s’est rendue discrètement à Abou Dhabi il y a quelques jours.

Aucun communiqué officiel, aucune photo, aucune annonce publique. Le voyage a été organisé volontairement dans la plus grande discrétion, alors que les tensions régionales restaient élevées et que plusieurs acteurs tentaient d’évincer Israël du corridor.

Durant cette visite tenue hors caméras, la ministre a rencontré les dirigeants d’Etihad Rail, l’autorité ferroviaire des Émirats. Selon une source présente à la réunion, les Émirats ont confirmé que « le projet n’a jamais été interrompu » et que leur volonté est de « voir le corridor se réaliser avec Israël comme point de passage vers la Méditerranée ».
Les discussions ont porté sur les tronçons en Jordanie, l’interconnexion future vers la vallée du Jourdain et la synchronisation des infrastructures côté israélien.

La bataille diplomatique pour empêcher le contournement d’Israël

Si Israël a dû agir en secret ces derniers mois, c’est aussi en raison d’une offensive diplomatique menée par deux puissances désireuses de capter les flux commerciaux à sa place : la Turquie et la France. Les deux pays poussent pour que le corridor soit redirigé vers la Syrie et le Liban, afin d’atteindre la Méditerranée sans passer par Haïfa.

Des diplomates européens ont même présenté une alternative visant à faire du Liban une
« porte d’entrée méditerranéenne » du projet, au détriment d’Israël.
Une proposition immédiatement combattue par les Émirats et par l’Inde, qui craignent d’exposer un corridor stratégique à la fragilité chronique du Liban et à l’instabilité syrienne.

Un haut responsable israélien, impliqué dans les discussions, résume la situation en une phrase : « Ce projet ne peut fonctionner qu’avec Israël. Sans Israël, il n’y a plus de corridor, seulement une illusion. »

Les tronçons déjà prêts et les zones encore en construction

Du côté des Émirats, plusieurs segments ferroviaires destinés au corridor sont déjà opérationnels : liaisons internes entre les ports, axes logistiques rapides, plateformes de fret modernes. En Jordanie, un accord de plusieurs milliards a été signé pour la construction d’une ligne dédiée au fret, conçue pour s’intégrer précisément dans le futur réseau reliant le Golfe à la Méditerranée.

En Israël, la partie la plus avancée reste la ligne Haïfa–Beit Shéan.
Les plans, validés depuis plusieurs années, prévoient son extension jusqu’au passage frontalier avec la Jordanie. Les ingénieurs du ministère des Transports ont continué à travailler sur le tracé malgré la guerre, afin que le pays soit prêt dès que les travaux côté jordanien atteindront la frontière.

« Le corridor avance par étapes, mais il avance », affirme un responsable du projet. « Et Israël a l’intention de rester un maillon essentiel. »

Un corridor né pour contourner l’instabilité régionale

L’urgence stratégique de ce réseau s’est renforcée ces derniers mois. Les attaques contre le trafic maritime en mer Rouge, les menaces constantes contre les porte-conteneurs et les risques pour les routes pétrolières ont convaincu l’Inde, les Émirats et l’Arabie saoudite de diversifier massivement leurs voies d’exportation.

Le corridor terrestre via Israël offre une solution directe : raccourcir les délais, réduire la dépendance au détroit de Bab el-Mandeb et sécuriser les flux commerciaux vers l’Europe.
Les Émirats voient ce projet comme un élément central de leur vision logistique, tandis qu’Israël y trouve une manière de renforcer sa place géostratégique au moment où plusieurs acteurs tentent de contester sa légitimité régionale.

Une avancée déterminante pour Israël malgré la guerre

Malgré les fronts ouverts, les missiles, les mobilisations et les crises successives, Israël a réussi à maintenir son rôle dans l’un des projets géoéconomiques les plus ambitieux du siècle. Le voyage secret de Miri Regev, confirmé par plusieurs sources proches du dossier, marque un tournant : les Émirats considèrent toujours Israël comme partenaire stratégique incontournable, et le corridor n’est pas abandonné.

Dans un contexte où certains pays travaillent ouvertement à écarter Israël des grandes routes commerciales, cette avancée est tout sauf anecdotique. Elle signifie qu’au cœur de la tourmente, Israël continue de bâtir, de négocier, d’exister et surtout d’ouvrir des routes que personne ne pourra lui enlever.

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