Le Texas frappe fort : la branche américaine des Frères musulmans classée organisation terroriste

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Le Texas frappe fort : la branche américaine des Frères musulmans classée organisation terroriste

Le Texas désigne la branche américaine des Les Frères musulmans comme organisation terroriste

Dans un acte audacieux aux répercussions potentiellement lourdes, le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a annoncé hier la classification de la plus importante antenne américaine des Frères musulmans, la Council on American‑Islamic Relations (CAIR), comme « organisation terroriste étrangère ». Cette décision marque un tournant significatif dans la lutte contre l’islamisme radical sur le sol américain et s’inscrit dans une dynamique pro-Israël assumée.

« Aujourd’hui, les Frères musulmans et la CAIR sont officiellement désignés comme organisations terroristes étrangères et criminelles multinationales », a déclaré le gouverneur. « Leur objectif est d’imposer la charia aux États-Unis et d’établir la domination mondiale de l’islam. Les actes perpétrés pour soutenir le terrorisme, saper nos lois par la violence, l’intimidation et le harcèlement, ne seront plus tolérés. » 

Pour Caserne de sécurité juridique comme géopolitique, cette décision offre à Washington-Austin une arme légale renforcée : depuis cette désignation, la CAIR ne pourra plus acquérir de terrains au Texas, et ses activités pourraient faire l’objet de poursuites accrues. 

Une décision aux racines profondes

Depuis plus de trois décennies, la CAIR agit en tant que groupe de défense des droits civiques musulmans aux États-Unis, promouvant selon elle « la compréhension et l’acceptation de l’islam, la défense des droits civiques, la justice et l’autonomisation des musulmans américains ».
Toutefois, un rapport du ministère américain de la lutte contre l’antisémitisme et les communautés publié en août 2024 a mis en lumière un double discours : « Tandis que la CAIR se présente comme un groupe de droits civils modéré, elle est classée comme extrémiste avec des liens vers le terrorisme. L’organisation a été fondée et reste dirigée par des personnes associées à des groupes ayant des liens passés avec le Hamas. » 

La pression s’est accumulée depuis : en particulier, la CAIR a été impliquée, selon les autorités texanes, dans des manifestations pro-Hamas sur les campus américains au cours de la guerre à Gaza.  Le gouverneur Abbott, au fil des années, avait déjà multiplié les critiques sévères à l’égard de l’organisation. 

Une mise en perspective pro-Israël

Cette décision s’inscrit dans un cadre géopolitique global favorable à Israël. En qualifiant la CAIR une structure qui aurait soutenu indirectement des manifestations en faveur du Hamas d’organisation terroriste, le Texas envoie un signal clair : l’Amérique ne tolère plus les relais intérieurs d’organisations rejetant le droit à l’existence d’Israël ou soutenant ses adversaires. Pour une audience pro-Israël, il s’agit d’un pas décisif dans la mobilisation contre l’antisémitisme et l’islamisme militant en Occident.

Par ailleurs, cette démarche texane pourrait servir de précédent aux autres États américains et aux autorités fédérales pour accroître la pression sur les organisations islamistes radicales opérant sous couvert d’associations de droits civiques. Le fait que les Frères musulmans soient déjà interdits dans plusieurs pays musulmans : Égypte, Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Bahreïn, et désormais Jordanie  réaffirme la gravité de leur nature subversive. 

Réaction immédiate et implications

La CAIR a immédiatement réagi, niant fermement tout lien avec le terrorisme : « Nous n’avons pas peur des campagnes de diffamation lancées par des politiciens pro-Israël comme Greg Abbott. Cet élu nous stigmatiserait, et ciblent les musulmans américains parce que nous sommes de bons avocats pour la justice ici et à l’étranger. »
Elle affirme qu’elle continuera à « mettre en œuvre nos droits constitutionnels, défendre les droits civils, dire la vérité face au pouvoir, que ce soit pour le droit d’expression, la liberté de religion et l’égalité raciale ici au Texas, ou pour les droits humains à l’étranger ». 

Pour les autorités texanes, ce sont désormais des mesures plus strictes qui s’appliquent : contrôle des acquisitions foncières, surveillance renforcée, possible gel des actifs. Le message est clair : « Ces extrémistes radicaux ne sont pas les bienvenus dans notre État. » 

Signification historique et enjeu futur

Au-delà de l’aspect purement juridico-administratif, cette annonce marque un tournant symbolique. Elle confirme que l’idéologie des Frères musulmans — souvent présentée comme modérée sous couvert de « justice sociale » — est désormais prise au sérieux comme menace. Dans un contexte où Israël est isolé sur certains fronts, et face à une montée des manifestations pro-Hamas dans les universités occidentales, l’acte texan peut être lu comme un soutien indirect mais ferme à l’État hébreu.

Pour les partisans d’Israël, c’est une avancée significative : elle renforce l’alliance stratégique entre Washington et Jérusalem, en alignant la sécurité intérieure américaine et les intérêts israéliens. Elle envoie à d’autres gouvernements l’exemple d’une action résolue contre les relais idéologiques qui menacent non seulement la sécurité d’Israël, mais aussi celle des communautés juives aux États-Unis.

Le Texas a donc choisi de ne plus tolérer les doubles discours, les relais dissimulés et les structures de soutien à l’islamisme. Il a posé un jalon, qui pourrait susciter une onde de choc à travers les États-Unis — et servir, en filigrane, la cause israélienne dans le combat global contre l’oppression, l’antisémitisme et le terrorisme idéologique.

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