Étude explosive : le journal officiel de l’Autorité palestinienne diffuse un antisémitisme virulent et rejette toute paix avec Israël

Actualités, Alyah Story, Antisémitisme/Racisme, Contre la désinformation, International, Israël - le - par .
Transférer à un amiImprimerCommenterAgrandir le texteRéduire le texte
FacebookTwitterGoogle+LinkedInPinterest
L’organe officiel de l’Autorité palestinienne diffuse l’antisémitisme et rejette la paix avec Israël

L’organe officiel de l’Autorité palestinienne diffuse l’antisémitisme et rejette la paix avec Israël

Une étude rigoureuse conduite par le think-tank israélien Jewish People Policy Institute (JPPI) révèle que le journal officiel de l’Autorité palestinienne, Al‑Hayat al‑Jadida, propulse un discours antisémite persistant et sape tout espoir d’accord avec l’État d’Israël. Entre conspiration, négation du peuple juif et stigmatisation du sionisme, les conclusions montrent à quel point la logique d’hostilité est institutionnalisée.

Une méthodologie fondée sur l’IA pour décrypter un discours d’État

L’étude s’est appuyée sur l’analyse d’intelligence artificielle appliquée à plus de 2 300 chroniques d’opinion publiées entre janvier 2022 et août 2025 dans Al-Hayat al-Jadida.  Le but : saisir l’attitude du quotidien officiel envers les Juifs, l’État d’Israël, le mouvement sioniste et l’organisation Hamas.

Selon les auteurs, « pour les besoins de l’étude, “antisémitisme” est entendu conformément à la définition de l’International Holocaust Remembrance Alliance (IHRA). » 

Antisémitisme : un fléau systémique

L’un des résultats les plus marquants est que quelque 20 % des articles mentionnant les Juifs comportent un contenu clairement antisémite.  Ces textes recourent à diverses formes de stigmatisation : négation de l’existence du peuple juif, théories du complot sur “le contrôle juif” de l’économie mondiale ou des élites américaines, et comparaisons de l’État d’Israël à un régime nazi ou colonial. 

Autre trait, l’étude ne relève aucune baisse significative de ces contenus avant ou après les attaques terroristes du 7 octobre 2023. 

Le rejet de la paix avec Israël comme doctrine

L’article montre que 62 % des chroniques rejettent toute perspective de négociation avec Israël, 44 % étant classées « très négatives ».  Le quotidien officiel - et par extension l’Autorité palestinienne - présente Israël comme un « entité coloniale », tout en vouant le sionisme à la condamnation. 

Le traitement contrasté de Hamas et du 7 octobre

Concernant le Hamas, le ton est dans l’ensemble négatif : avant le 7 octobre 2023, 82 % des articles le qualifiaient « illégitime ».  Après l’attaque, le discours s’adoucit temporairement : 67 % des textes adoptèrent une posture neutre, 11 % furent « moyennement positives ». Puis, la reprise d’un ton très critique s’imposa : 76 % des articles requalifiaient le groupe comme illégitime. 

Sur l’événement du 7 octobre lui-même, 67 % des articles l’évoquent négativement, essentiellement pour ses conséquences sur les Palestiniens, et non pour la violence dirigée contre Israël. 7 % seulement le présentent sous un angle positif. 

Interprétation : un miroir des orientations officielles

Les chercheurs concluent que « le journal examiné est essentiellement le porte-parole de l’Autorité palestinienne. Il maintient une ligne hostile envers Israël et le sionisme, et est entaché d’antisémitisme manifeste ».  Le président du JPPI, Yedidia Stern, juge que « les résultats révèlent un discours qui nie le sionisme, répudie le Hamas et illustre à quel point l’opinion publique palestinienne est éloignée de la réconciliation. » 

Cette grille de lecture invite à considérer que l’hostilité médiatique observée n’est pas un accident, mais bien une composante normative de la communication institutionnelle palestinienne.

Pourquoi cela importe à Israël

Pour l’État d’Israël, cette étude confirme que l’un des partenaires envisagés pour un règlement (ou une gouvernance future de la bande de Gaza) véhicule, par son organe officiel, un récit incompatible avec la coexistence. Le fait que près d’un article sur cinq mentionnant les Juifs recourt à un contenu antisémite renvoie à un climat de haine structurel et non conjoncturel.

Par ailleurs, le rejet massif d’un accord avec Israël (62 % des chroniques) fragilise toute démarche de paix : lorsque le discours institutionnel méprise la légitimité d’Israël, l’ouverture d’un dialogue devient presque impossible.

Exemples antisémite publiés dans le quotidien officiel de l’Autorité palestinienne

Négation du peuple juif et de son histoire

Le journal diffuse régulièrement l’idée que les Juifs ne forment pas un peuple et qu’ils n’ont aucun lien historique avec la terre d’Israël. Parmi les citations typiques analysées dans l’étude :

« Les Juifs ne constituent pas un peuple, mais un rassemblement d’étrangers sans racine. »

« L’histoire ancienne ne mentionne aucun lien entre les Juifs et la Palestine. »

Ces propos entrent directement dans la définition IHRA de l’antisémitisme : dénier le droit du peuple juif à l’autodétermination.

 Comparaisons récurrentes entre Israël et les nazis

L’étude montre une répétition systématique de la diabolisation d’Israël par l’analogie nazie. Voici des exemples réels extraits du journal :

« Le sionisme est un projet nazi modernisé. »

« Les dirigeants israéliens se comportent comme Hitler et ses généraux. »

Ce type de comparaison est un marqueur classique d’antisémitisme contemporain.

 Théories du complot sur le “pouvoir juif” mondial

Al-Hayat al-Jadida relaie des accusations conspirationnistes déjà présentes dans les Protocoles des Sages de Sion. Exemples précis relevés dans l’étude :

« Les Juifs contrôlent les centres de décision aux États-Unis et tirent les ficelles de la politique mondiale. »

« L’argent juif domine l’économie mondiale et dicte la politique des grandes puissances. »

Ces accusations, répétées dans plusieurs chroniques, figurent noir sur blanc dans les textes étudiés.

Déshumanisation et essentialisation des Juifs

Plusieurs chroniques utilisent des termes qui réduisent les Juifs à une nature immorale, violente ou manipulatrice. Exemples :

« Le mensonge est dans l’ADN du Juif sioniste. »

« Les Juifs n’apportent que la corruption là où ils se trouvent. »

« Le Juif est faible sans son arme, sans quoi il n’est rien. »

La déshumanisation est reconstruite comme une constante du discours officiel.

Remise en cause de la Shoah ou banalisation

L’étude repère de nombreuses tentatives de réécrire ou minimiser l’extermination des Juifs :

« Les sionistes exagèrent ce qu’ils appellent l’Holocauste pour extorquer la sympathie du monde. »

« Les Juifs exploitent la Shoah pour justifier leurs crimes. »

Là encore, ce sont des citations publiées par des chroniqueurs réguliers du journal officiel.

Déni de légitimité de l’État d’Israël

Bien que cela relève davantage de l’antisionisme radical, l’étude montre que l’argument est formulé de manière à cibler explicitement le peuple juif :

« Israël est une invention étrangère, imposée par une minorité juive illégitime. »

« Le projet sioniste n’a aucun droit, ni historique ni moral. »

 Célébration implicite ou explicite des violences contre les Juifs

Certaines chroniques saluent les “opérations” qui visent des civils juifs :

« Les opérations héroïques sont une réponse naturelle à l’agression juive. »

D’autres parlent de victimes civiles israéliennes comme de “colonisateurs”, justifiant ainsi l’attaque contre des innocents.

Cette étude du JPPI met en lumière la profondeur et la systématicité du discours antisémite au sein du journal officiel de l’Autorité palestinienne. En exposant des thématiques telles que la négation du peuple juif, la théorie du complot et la délégitimation d’Israël, elle vrille l’idée selon laquelle un partenaire pour la paix serait en train de se construire en coulisses. Le message est limpide : tant que ce cadre médiatique reste inchangé, la possibilité d’une réconciliation authentique entre Israël et les Palestiniens reste extrêmement lointaine.

Vos réactions

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A voir aussi