Un enfant de 14 ans se suicide à cause du boycott : Israël face à l’indifférence qui tue

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Un enfant de 14 ans se suicide à cause du boycott : Israël face à l’indifférence qui tue

Un enfant de 14 ans se suicide à cause du boycott : Israël face à l’indifférence qui tue

Le cri d’une mère : l’exclusion sociale qui brise une vie

« Encore un enfant a mis fin à ses jours cette semaine à cause d’un boycott. Vladimir, quatorze ans. Que ce soit clair : si votre enfant ne souffre pas lui-même d’exclusion ou de rejet social, statistiquement cela signifie qu’il y participe activement ou qu’il observe la scène en silence, ce qui n’est pas moins grave. »

La voix qui s’élève en Israël est celle d’un parent brisé, qui refuse que l’on referme trop vite la page d’un drame évitable.

« Ne vous trompez pas. Les enfants adorables que vous voyez debout sur le côté comprennent que c’est acceptable d’exclure, que c’est acceptable d’effacer quelqu’un, puisque personne ne fait rien. Alors pourquoi agirait-il ? »

Cette accusation traverse les foyers israéliens : le silence des adultes est devenu la matrice du mal. « Et vous, parents, vous acceptez cela. Dans votre silence, dans votre indifférence. Vous acceptez que vos enfants y prennent part. »

Le témoignage évoque un enfant, Elroï, en difficulté depuis des années, dont la souffrance n’a trouvé aucune réponse. « Voir son enfant souffrir pendant tant d’années brûle l’âme. Et ce n’est pas moins brûlant de voir que personne n’en a rien à faire.
Tout le monde sait, tout le monde se tait et continue sa vie pendant que la fin du calvaire de votre enfant est littéralement entre leurs mains. Personne ne mérite d’enterrer un enfant de treize ans à cause de la haine gratuite et de l’indifférence qui coûte si cher. »

Puis vient l’appel, presque désespéré : « Je veux voir le comité des parents, dans chaque classe, se soucier de savoir quels enfants ont le plus de mal sur le plan social, et créer activement une enveloppe de soutien pour leurs parents. Croyez-moi, vous ne comprenez pas combien ils en ont besoin. »

Le message se termine par une exigence adressée à tous : « Je veux voir des parents qui éduquent leurs enfants à accepter la différence et à accueillir l’autre. Des parents qui ne laissent pas leurs enfants les voir rester sur le côté en silence.
Des parents qui enseignent à leurs enfants qu’il y a toujours quelque chose à faire, que les choses n’ont pas à rester ainsi. Des parents qui leur montrent qu’ils ont le pouvoir de changer, le pouvoir d’influencer leur monde. C’est cela que je veux voir. Et peut-être que de cette manière, nous verrons moins d’enfants poussés au bord du gouffre par l’indifférence de leur entourage. »

Ce qui se passe réellement dans les écoles israéliennes

Dans les écoles du pays, le boycott social est devenu l’une des formes de violence les plus cruelles. Non spectaculaire, sans coups, sans cris, mais d’une efficacité meurtrière. Des groupes entiers d’élèves décident qu’un enfant « n’existe plus ». On l’ignore dans les couloirs, on le bloque des groupes de classe, on ne répond plus lorsqu’il parle. Il devient une ombre.

Le phénomène ne se limite pas à un établissement ou à une région. Les associations israéliennes qui travaillent avec les adolescents décrivent la même réalité : un tissu social qui se délite, un individualisme féroce, une culture numérique qui facilite l’effacement d’un élève en un clic, et une violence passive qui frappe bien plus fort que les coups visibles.

Le rôle des parents est au cœur du problème. Beaucoup s’imaginent que tant que leur enfant n’est pas victime, il n’est concerné par rien. Or l’immense majorité des situations de boycott ne survivent que grâce aux spectateurs, ceux qui voient, savent, se taisent, et laissent mourir socialement un enfant qu’ils croisent tous les jours. C’est ce silence, dans les maisons et devant les écrans, qui nourrit les drames.

Les chiffres israéliens : une réalité qui ne laisse aucune place au doute

Les données disponibles en Israël montrent l’ampleur du désastre. Une étude menée auprès de 3 814 adolescents de quinze ans dans le pays révèle que 15,6 % d’entre eux déclarent avoir été harcelés à l’école et que 6,5 % ont été victimes de harcèlement en ligne. Parmi ces jeunes, 38,6 % affirment avoir ressenti une détresse émotionnelle telle qu’elle les empêchait d’agir normalement.

Plus alarmant encore : 17,8 % ont pensé au suicide, 12 % ont élaboré un plan précis, et 9,5 % ont déjà tenté de mettre fin à leurs jours. Ces chiffres placent Israël parmi les pays où le lien entre exclusion sociale et comportements suicidaires est le plus fort.

Les autorités sanitaires rappellent régulièrement que tout adolescent impliqué dans un phénomène de harcèlement — qu’il en soit la victime, l’auteur ou même le simple observateur voit son risque suicidaire augmenter de manière significative.

Une urgence nationale : rompre le silence avant qu’il ne tue

Le suicide de Vladimir, comme celui d’autres enfants brisés, vient rappeler une vérité que personne ne veut regarder en face : en Israël, ce ne sont pas seulement les violences visibles qui tuent, mais l’indifférence collective.

Le boycott social n’est pas un « problème d’enfants ». C’est un phénomène que les adultes valident par leur silence, leur fatigue, leur absence, leur peur de déranger ou de faire des vagues.

Chaque famille, chaque parent, chaque salle de classe a désormais devant elle une question simple et terrible : combien d’enfants faudra-t-il encore enterrer avant que l’on comprenne que l’exclusion n’est pas un jeu ?

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