
Gaza : le Hamas tue les siens pour garder le pouvoir — et confirme malgré lui le plan de Trump dévoilé par le fils de son fondateur
Une opération d’ampleur contre un « gang dangereux »
Au moins 32 Palestiniens ont été tués au cours du week-end dans la ville de Gaza, lors d’une opération militaire déclenchée par le Hamas. Officiellement, les autorités évoquent un raid contre un « gang dangereux ». Mais la brutalité et l’ampleur de l’opération dessinent un tout autre tableau : une guerre interne, une purge politique, une lutte pour la survie du pouvoir.
Selon les services de sécurité du Hamas, les affrontements ont opposé les forces de l’organisation islamiste au clan Doghmush, considéré comme l’un de ses principaux rivaux dans la bande de Gaza. L’opération, d’une rare violence, a entraîné la mort de 32 personnes et la perte de six hommes du Hamas. Aucun bilan officiel indépendant n’a encore été établi.
Des milliers de combattants mobilisés pour mater la dissidence
Depuis le cessez-le-feu, le ministère de l’Intérieur du Hamas a mobilisé jusqu’à 7 000 hommes à travers toute la bande de Gaza. Si l’objectif affiché est de prévenir l’anarchie, des sources locales et des témoins évoquent plutôt une campagne de répression systématique contre les groupes rivaux, les critiques internes et les soupçonnés de trahison.
À Khan Younès, c’est la famille Al-Majayda qui a été visée. Selon les informations diffusées par Euronews, le Hamas l’accuse de collaboration avec Israël. L’unité d’élite Nukhba, tristement célèbre depuis les attaques du 7 octobre, aurait été chargée de l’opération.
Plus inquiétant encore : le déploiement de l’unité Sahm (« flèche »), souvent accusée d’exécutions extrajudiciaires, d’arrestations arbitraires et de passages à tabac contre les opposants politiques. Cette unité agit en marge du cadre judiciaire, sans rendre de comptes, et incarne la brutalité institutionnalisée du régime.
Les Forces populaires dénoncent un massacre ciblé
Les Forces populaires, un autre groupe armé palestinien, affirment de leur côté que leurs membres ont été pris pour cible. Un porte-parole accuse directement le Hamas d’avoir tué plus de 50 volontaires, notamment des proches du commandant Yasser. Ces militants surveillaient des convois d’aide humanitaire lorsqu’ils auraient été attaqués.
« Le Hamas veut écraser toute forme de pouvoir alternatif dans Gaza. Peu importe que ces gens travaillent pour la population. Leur existence même est perçue comme une menace », déclare ce responsable, sous couvert d’anonymat. L’atmosphère est celle d’un nettoyage politique, dans un territoire exsangue.
La guerre fratricide que Mosaab Hassan Yousef avait prévue
Ce basculement sanglant confirme les prédictions glaçantes de Mosaab Hassan Yousef, fils du cofondateur du Hamas, aujourd’hui farouche opposant du mouvement. Dans une tribune publiée par Alliance, il décrivait un plan stratégique américain visant à laisser le Hamas s’effondrer sur lui-même, sans intervention directe.
D’après lui, le président Donald Trump a orchestré un plan en huit étapes, consistant d’abord à retirer les troupes israéliennes, à imposer un cessez-le-feu pour ôter au Hamas son prétexte de résistance, puis à laisser les factions palestiniennes s’entre-déchirer. Le chaos, prévu, devient méthode. « Ce n’est pas un génocide. C’est une implosion dirigée », écrivait-il.
Il annonçait alors que les armes du Hamas se retourneraient contre les Gazaouis eux-mêmes : « Le Hamas, privé d’ennemi visible, traquera l’ennemi intérieur. C’est toujours ainsi que tombent les régimes totalitaires. » Cette logique semble se confirmer aujourd’hui, à travers les affrontements fratricides décrits par les médias.
Un régime de terreur qui sacrifie son peuple
Ce qui se joue actuellement dans Gaza n’est plus une guerre contre Israël. C’est un combat à mort pour le pouvoir, mené par un Hamas prêt à sacrifier sa propre population pour conserver le contrôle.
Derrière la façade d’une résistance armée se cache une structure paranoïaque, obsédée par la loyauté, allergique à toute dissidence, et toujours plus violente à mesure qu’elle perd son hégémonie.
Ainsi, le plan de Trump, tant critiqué dans les chancelleries, apparaît désormais comme un miroir tendu : le Hamas s’autodétruit, le peuple paie le prix, et les voix dissidentes du passé – comme celle de Mosaab Hassan Yousef – résonnent aujourd’hui avec une justesse troublante.
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