Vols de secours vers Israël : un sauvetage sous tension, chacun pour soi dans le chaos

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Vols de secours vers Israël : un sauvetage sous tension, chacun pour soi dans le chaos

Vols de sauvetage israéliens : l’incertitude grandit pour les citoyens bloqués à l’étranger

Ce mercredi matin, le tout premier vol de secours à destination d’Israël a atterri à l’aéroport Ben Gourion, marquant le lancement d’une opération de rapatriement attendue avec impatience par des milliers de citoyens israéliens éparpillés à travers le monde. Mais alors que l’État hébreu s’efforce de faire revenir ses ressortissants, l’angoisse, elle, ne cesse de croître parmi ceux qui attendent encore leur tour, sans la moindre visibilité sur leur avenir immédiat.

« Dès que les choses ont commencé à bouger, et que nous n’avons toujours aucune idée de ce qui se passe, c’est encore plus inquiétant », confie Alon, bloqué en Géorgie. « Nous avons l’impression de devoir prendre des risques. »

Une opération lancée dans le flou

Malgré le début des rapatriements, l’absence de communication claire et centralisée laisse les Israéliens à l’étranger dans une désorientation totale. De nombreux vols ont été annoncés en provenance de divers pays européens, mais les informations concernant les listes d’embarquement, les priorités d’évacuation ou encore les délais sont quasi inexistantes. Le sentiment dominant est celui d’un sauvetage au compte-goutte, sans coordination visible.

Les témoignages recueillis dépeignent un climat d’attente tendue et d’incertitude permanente. « Jusqu’à présent, nous attendions que quelque chose se passe, mais dès que cela a commencé, personne ne sait vraiment quoi faire, et c’est encore plus inquiétant », explique encore Alon.

« Il n’y a aucune information, et nous avons le sentiment de devoir prendre des décisions hasardeuses dans l’incertitude. Aller à Athènes ? À Larnaca ? Retourner par la mer ? Combien de temps allons-nous attendre notre tour ? »

Un retour douloureusement différé

Le malaise est d’autant plus palpable que, selon plusieurs compagnies, les premiers vols de secours ont été automatiquement remplis dès leur annonce, sans que les passagers concernés ne soient informés à l’avance.
De nombreux Israéliens se trouvent aujourd’hui dans des pays ne proposant aucun départ immédiat vers Israël et n’ont reçu, pour toute consigne, qu’un message laconique : rester sur place et patienter.

Mais pour nombre d’entre eux, cette attente est devenue un supplice. « Pendant tout ce temps, nous payons cher notre séjour, et les familles au pays perdent également patience », déplore Alon, visiblement à bout.

Un sentiment d’abandon et de désordre

À Larnaca, à Chypre, la frustration se transforme en amertume.
« On en a marre ! », s’exclame Nathalie. « Ici, les gens sont vraiment pressés de rentrer et il est terriblement difficile de comprendre ce qui se passe désormais, c’est bouleversant et déconcertant. On a un sentiment de chacun pour soi. J’espère vraiment que la méthode de sauvetage finira par faire ses preuves. »

Orly, originaire d’Herzliya, partage ce même sentiment de désarroi. « Je suis à Larnaca. Tout le monde est en état d’alerte depuis plusieurs jours et ne se préoccupe que des vols de secours. Certains ont tenté d’atteindre le navire de Mano Shipping, sans succès. J’ai vu des jeunes ici qui ont dit qu’ils étaient à l’étranger le 7 octobre, eux aussi, et cela leur rappelle cela. »

Les récits se ressemblent et convergent vers un même constat : en l’absence d’un plan de sauvetage clairement défini et communiqué, les Israéliens à l’étranger doivent improviser dans un climat de tension, d’attente et de peur. Ils ne demandent pas seulement à être rapatriés — ils veulent comprendre quand, comment, et selon quels critères.

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