Canal + en Israel , une interview exclusive avec le Petit Journal

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weill.jpgConnu pour son humour caustique et son regard décalé sur l’actualité, le Petit Journal de Canal + n’en reste pas moins l’un des programmes les plus regardés du PAF ! 

Venu en Israël pour couvrir la visite du Président François Hollande, nous sommes partis à la rencontre du Petit Journal de Yann Barthès pour lui poser une série de  questions. Et bien alors "quelles sont les impressions du Petit Journal en Israël ? "

C’est dans le lobby de l’hôtel Dan Panorama de Jérusalem que nous avons eu le plaisir d’interviewer Martin Weill, jeune journaliste-reporter âgé tout juste de 26 ans, qui parcourt le monde accompagné de son acolythe Félix Séger, pour couvrir l’actualité internationale. 

Julie Ebbo  - Le Petit Journal rend visite à Israël pour la première fois, est ce que vous avez eu des difficultés pour réaliser vos reportages avec ce ton bien à vous ?  

Martin Weill - Quand on suit François Hollande, c’est un voyage officiel il y a donc un dispositif de sécurité important à la fois les services de sécurité Israéliens et ceux de l’Elysée. C’est plus compliqué qu’ailleurs, on a mis plus de temps pour passer les contrôles, on peut faire moins de choses mais très franchement on n’a pas eu de problèmes.  

JE - Donc apporter votre petite touche personnelle, ça n’a pas été si compliqué au final ? 

Martin Weill - Au contraire ! Raconter le passage à la douane, les barrières de sécurité, les check point ce n’était pas tellement un souci. Maintenant, on n’est pas là pour faire des vannes. On est là pour couvrir l’actu internationale et raconter ce qu’il se passe avec notre point de vue un peu décalé et notre ton plus pêchu. On est jeune et l’idée c’est d’apporter une vision différente de ce que font d’ailleurs déjà très bien d’autres rédacs comme france2 ou France3".

JE-Réaliser un reportage en Israël ce n’est pas la même chose qu’au Groenland, alors avez-vous pris des pincettes par moment ? 

Martin Weill - On fait plus attention dans la façon dont on délivre notre message. On ne veut pas que les choses soient mal interprétées. On fait plus "gaffe" quand on choisit les mots encore plus ici qu’ailleurs : arabe, musulmans palestiniens ça n’a pas du tout le même sens. Je demande souvent à Félix s’il y a un truc à l’oreille qui le choque car on n’a surtout pas envie de blesser qui que ce soit.  

JE-Que penses-tu du mode de vie israélien ? Est-il si éloigné de celui de Paris ?  

Martin Weill -De Haïfa à Beer-sheva, en passant par Tel-Aviv ou Jérusalem ça n’a rien à voir. C’est un pays où il y a tellement de communautés différentes, que je pourrais difficilement parler d’un seul lifestyle israélien. Le mode de vie d’un juif russe est très différent d’un français séfarade. Et puis se balader dans le quartier juif orthodoxe ce n’est pas pareil qu’allait boire un verre sur Jaffa street !" 

JE -Si je te dis Tel-Aviv VS Jérusalem, tu réponds quoi ? 

Martin Weill - Tel-Aviv c’est une ville vraiment à part, les gens là-bas sont préservés, t’as l’impression d’être dans une bulle. J’ai rencontré des jeunes absolument pas politisés parce qu’ils s’en foutent et que ça ne les touchent pas et en même temps c’est un véritable havre de paix pour les militants de la gauche israélienne. En tout cas, c’est l’un des seuls endroits où j’ai vu des jeunes arabes et des jeunes juifs israéliens ensemble dans des bars !. 

JE-Une journée pour le Petit Journal ça se passe comment ? 

Martin Weill - Les sujets sont déjà préparés à l’avance depuis la rédaction et après avoir réfléchi à des thématiques et cherché des angles on part ! On se lève assez tôt le matin la journée on tourne et le soir on traduit, on monte et on envoie". 

JE-Le rythme est assez dense, est-ce que le Petit Journal a eu le temps malgré tout d’aller prier au mur, de manger des falafels et de faire des trucs un peu cliché israélien finalement ? 

Martin Weill - Alors non je ne suis pas allé prier au mur. Manger des falafels oui parce que j’adore ça ! Après on n’a pas des masses de temps, on se couche très tard on se lève très tôt. Les seules visites c’est au moment des tournages. Je suis content d’avoir vu la vielle ville car j’étais passé très vite fait l’an dernier pour un reportage. Mes réels souvenirs remontent à quand j’étais tout petit lorsque je suis venu avec ma famille. Ça faisait longtemps ! "

JE -Israël ce n’est pas une découverte pour toi, par contre tu es allé de "l’autre côté", tu as rencontré la population de Jérusalem, Tel-Aviv et Ramallah, as-tu une anecdote à nous raconter ? 

Martin Weill - J’ai rencontré un palestinien, Salah Amouri, un militant de la cause palestinienne qui a fait 7 ans de prison. Il a son discours, sa vision des choses qui lui appartient et qui est intéressante même si on ne la partage pas. Il voulait nous montrer ce que c’était qu’une colonie et nous a amené à batim. Là, il y a deux colons qui sont venus et qui ont fait des photos de nous. Je suis allé les voir et on a commencé à discuter à travers une grille. Après traduction, je comprenais grosso modo où il voulait en venir".  

JE -Que retiens-tu de ces échanges ?   

Martin Weill - Je pense que les gens ici ont envie de parler. ça les intéresse de pouvoir dire "moi j’habite ici, pour moi ça c’est Israël". Les gens trouvent souvent un intérêt à communiquer avec toi ou en tout cas à essayer de faire passer leur point de vue. Exercice réussi pour les uns comme pour les autres, parce qu’en l’occurrence dans le reportage on a le point de vue de Salah Amouri .

JE-Le meilleur souvenir ? 

Martin Weill - Quand on est allé voir le match de foot France-Ukraine à Jérusalem au Mike’s Place. C’était très sympa, d’abord parce qu’on a gagné et puis c’était marrant d’être avec des jeunes français israéliens". 

JE -Un petit mot pour conclure ?

Martin Weill - Ce qui est cool, c’est de rencontrer des gens qui ont le même âge que toi et qui ont des vies très différentes". 

 

Propos recueillis par Karine Chicheportich et Julie Ebbo 

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