Liad se souvient d'Ohad, un collègue et ami, tandis que des terroristes envahissaient le kibboutz où ce dernier vivait.

Liad Cohen Lev raconte

« Il y a environ sept ans, nous avons mis en place un projet de systèmes chez Ari Printing.

Ohad gérait le projet du côté du client. Sa curiosité et son intérêt pour la technologie l'ont poussé à quitter son poste pour rejoindre notre entreprise.
Sensible et chaleureux avec tous, Ohad restait profondément attaché à son kibboutz, Beri. Même si nos bureaux étaient au centre du pays, il refusait de déménager, malgré la distance. Je l'interrogeais souvent sur sa fidélité à Beri. Un jour, il nous a invités au kibboutz, nous a préparé un repas, et nous a montré la piscine. Je comprenais alors pourquoi il restait. Le cadre était paisible.

Le matin du 7 octobre, je lui ai envoyé un message, lui proposant de venir chez moi après les bombardements.
Malgré les terroristes dans le kibboutz, puis chez lui, il a continué à échanger.

Nous avons tenté de l'aider en appelant la police et l'armée. Mais jusqu'à la dernière minute, il demandait encore de l'aide. Il a vu sa fille de neuf mois se faire assassiner, a été blessé à la jambe, puis s'est suicidé.
Sa femme Sandra et leurs enfants n'ont été évacués que le soir. Quelques jours plus tard, nous avons appris que sa mère, initialement portée disparue, avait été tuée.

Ohad nous manque. Nous avons créé une page Facebook en son honneur, rassemblant des photos et des histoires, que nous avons compilées dans un livre imprimé à Bari, là où tout a commencé. Je relis souvent nos conversations sur WhatsApp et je n'arrive toujours pas à croire que je ne lui écris plus. Ohad rassemblait les gens et sa curiosité naturelle inspirait ceux qui le connaissaient. Nous ressentons sa perte profondément. »