Paracha de la semaine : TSAV L'oreille, la main et le pied

Judaïsme, Paracha de la semaine - le - par .
Transférer à un amiImprimerCommenterAgrandir le texteRéduire le texte
FacebookTwitterGoogle+LinkedInPinterest
Paracha de la semaine Tsav

TSAV L'oreille, la main et le pied

Notre sidra Tsav continue minutieusement à exposer la manière d'offrir les sacrifices. Elle donne ensuite le compte rendu de l'inauguration solennelle du sanctuaire et de l'installation des prêtres. Nous trouvons ici, comme sur toutes les pages de la Thora, les enseignements précieux légués au peuple d'Israël.

Après avoir oint, sanctifié le Tabernacle, les vases sacrés, les vêtements sacerdotaux et offert les sacrifices de consécration, Moïse prit de leur sang et le mit sur l'oreille droite, la main droite et le pied droit d'Aaron et de ses fils.

Désormais, rappelle le commentateur, l'oreille, la main et le pied devront être consacrés au service de D.ieu. L'oreille, avant tout, doit être sanctifiée pour n'entendre que les paroles de la vérité. Elle est la porte du coeur, l'entrée de l'âme. De même que la bouche fait descendre les aliments dans l'estomac, de même l'oreille porte les paroles dans l'âme, où elles s'imprègnent et se gravent durablement.

Jadis, lorsqu'un hébreu s'était vendu comme esclave jusqu'à l'année du jubilé, l'oreille lui était percée avec un poinçon. Un rabbin dit-à ce sujet: "L'oreille de celui qui avait entendu au Sinaï les paroles: "les enfants d'Israël me serviront", et qui pourtant, s'est vendu pour servir un homme, mérite bien de recevoir un stigmate".

Ensuite la main, pour qu'elle ne fasse que ce qui est bien et accomplisse les oeuvres de justice et d'amour du prochain. Que servent les intentions les plus sincères, les inspirations les plus nobles, si elles ne se traduisent en faits réels?

Et enfin le pied, afin qu'il marche d'un pas bien décidé dans le chemin de la justice , de la vérité et dans les voies de la Thora.
Cette sanctification de l'oreille, de la main et du pied d'Aaron et de ses fils est nécessaire à tout homme en Israël qui veut consacrer sa vie, ses forces et son ardeur au service du judaïsme et du peuple juif..

En ce chabbat qui précède la fête de Pessah, la lecture prophétique (Malachie) qui accompagne la lecture de la sidra Tsav est la dernière prophétie comprise dans le canon biblique.

Nos Sages l'ont souvent répété, la rédemption finale interviendra un soir de Pessah. Ce chabbat est appelé Chabbat Hagadol en relation avec la prophétie de Malachie qui annonce ."Voici, je vais vous envoyer Elie le prophète avant que vienne le Grand et Redoutable Jour de l'Eternel".

Ce que Malachie annonce n'est pas encore la rédemption qui semble ne pas être dans la main des hommes, mais l'étape qui la précède: le prophète Elie ne fait qu'annoncer le "Grand Jour". Son message, le dernier de la prophétie, l'ultime verset du canon biblique, est quant à lui du ressort des êtres de chair et de sang que nous sommes: "il ramènera le coeur des pères vers leurs enfants et le coeur des enfants vers leurs pères" (Malachie 3,24).

Les raisons du choix de ce texte en introduction à la fête de Pessah apparaissent désormais clairement. La soirée pascale du Séder à l'époque des Temples réunissait la famille au sens le plus large du terme autour de l'agneau du sacrifice. La forme de notre cène pascale reprend et continue très fidèlement ce rite. Puissions-nous ne pas seulement jouer mais vivre réellement autour de chaque table du séder, la réconciliation des pères et des enfants, ce serait alors le "grand jour tant espéré" et dépassant toute frontière pourquoi ne pas l'appliquer aux deux peuples qui vivent ensemble sur une même terre,et qui sont engagés dans un processus de paix . Cette espérance sera-t-elle réalisée et concrétisée pour le bien des peuples qui vivent dans cette région du globe, cette région de prédilection pour tous les croyants monothéistes et les croyants tout court. Pessah qui veut dire sauter nous invite à sauter cet obstacle germe de tant de haine et d'incompréhension, de destructions et de malheurs. La voie de la paix se dessine laborieusement, mais elle avance inexorablement pour que juifs et arabes cohabitent dans la paix et le progrès

Claude Layani


Vos réactions

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A voir aussi