
(jpost)
Une méduse fluorescente se promène sur les côtes Israéliennes, de couleur verte, cette méduse semble tout droit sortie d’un film de science-fiction.
Pourtant elle existe belle et bien. Née au Japon son nom scientifique est :
La Macrodactyla Aequorea.
Pour être plus scientifique cette Macrodactyla Aequorea appartient à la classe des méduses dites « Hydrozoa », et fait partie de la famille des coraux et des anémones de mer.
Le plus extraordinaire est que cette méduse à la faculté exceptionnelle de : « rester jeune pour toujours » ! . Certaines méduses n’atteignent l’âge adulte que pour procréer et ensuite reviennent à l’état embryonnaire.
Celle qui nous intéresse, est tout à fait exceptionnelle, car elle contient en elle une protéine qui la rend verte fluorescente.
Le Professeur Gur Mizrahi, Chercheur à l'université des sciences marines, a repéré cette méduse et nous dit :
« J’ai pu remarquer la présence de cette méduse à deux endroits différents. Le premier dans la baie de Haïfa, le deuxième près de Beit Yannay ».
Le Docteur Mizrahi nous affirme:
"Je ne crois pas qu’elle soit venue naturellement jusqu’à nous. Pour moi, elle a été rejetée par les bateaux quand ils vident leurs ballasts, d’ailleurs, aucune trace de ces méduses n’a été repérée entre le japon et Israël. ».
Pour le Docteur Gur Mizrahi cette intervention de l'homme est négative.
« Peu importe comment le macrodactyla Aequorea est arrivée en Israël. Ce qui est à noter, c’est qu’elle y survie et qu’elle y prospère. Mais cette prospérité est significative de changements dramatiques survenus dans l'environnement de la Méditerranée ».
Pour lui : « Les changements sont principalement dus à l'interférence de l'homme avec la nature.La surpêche peut conduire à la diminution des ennemis naturels des méduses et sa présence ici peut témoigner des changements à un niveau plus global, comme le réchauffement de la mer.
Le problème est que les changements dans l'environnement marin permettent aux méduses dangereuses pour l'homme d’arriver chez nous, et si cela arrive, alors les dégâts seraient dramatiques ».
Le Professeur Mizrahi, en collaboration avec le Dr Eli Shemesh, vont faire paraître en Juillet 2015 un article dans la revue NEOBIOTA, pour nous permettre de mieux comprendre les modifications qui sont en cours dans la faune marine.
Il tient à rappeler que le prix Nobel de chimie en 2008 avait été attribué à des chercheurs japonais et américains pour avoir découvert et partagé leur découverte liée à cette protéine fluorescente.
Cette protéine, qui est naturellement de couleur verte, émet une lumière rougeoyante sous le rayonnement des ultraviolets.
Cette découverte exceptionnelle est aujourd’hui largement utilisée dans les laboratoires de recherche afin de détecter des lésions nerveuses ou des cellules de la maladie d'Alzheimer.
Alors, si vous vous baignez cet été en Israël et que brille autour de vous des lumières vertes, c'est que vous êtes peut-être proche d'une Macrodactyla Aequorea
David BRISSET
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