Un haut responsable du Hamas exprime des regrets concernant l’attaque du 7 octobre

Une déclaration publique inhabituelle

Dans une interview accordée au New York Times et publiée ce lundi, Moussa Abou Marzouk, membre du bureau politique du Hamas et chef du bureau des relations internationales de l’organisation, a déclaré :
« Si j’avais su les conséquences de l’attaque sur Gaza, je ne l’aurais pas soutenue. » Cette prise de position publique est rare de la part d’un haut responsable du mouvement.

Une méconnaissance des détails de l’opération

Abou Marzouk a précisé qu’il n’était pas informé des détails spécifiques de l’attaque du 7 octobre, bien que lui et d’autres dirigeants politiques du Hamas aient approuvé la stratégie militaire générale qui la sous-tendait. Il a ajouté : « La connaissance des conséquences de l’attaque rend impossible son soutien. »

Des divisions au sein de la direction du Hamas

Selon Abou Marzouk, si les répercussions avaient été anticipées, l’événement du 7 octobre n’aurait pas eu lieu. Cependant, il reste incertain dans quelle mesure cette opinion est partagée au sein de la direction du Hamas. D’autres hauts responsables, plus proches de l’Iran et du Hezbollah, ont tendance à soutenir l’attaque.

Un leader au profil pragmatique

Moussa Abou Marzouk, membre du bureau politique, est considéré comme l’une des figures relativement pragmatiques du Hamas. Son frère, âgé de 77 ans, a été tué pendant le conflit.

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait lui aussi exprimé des regrets concernant l’attaque menée par son organisation contre Israël en 2006.
Face à l’ampleur des destructions au Liban, il avait admis que le Hezbollah n’aurait pas déclenché cette offensive s’il avait anticipé la violence de la riposte israélienne.

Par ailleurs, les discussions sur la deuxième phase de l’accord concernant les otages de Gaza pourraient s’ouvrir dans les prochains jours.

Les parties en présence devraient notamment aborder la libération de l’ensemble des otages ainsi que les conditions d’une fin des hostilités. Toutefois, tout retard dans l’ouverture des négociations risquerait d’entraîner une reprise des combats.