Une performance glaçante au cœur de Londres : la famille Bibas et Oded Lifshitz honorés

Une mobilisation poignante face à Big Ben

Le quartier général des familles des otages britanniques s'est rassemblé ce jeudi soir devant Big Ben, en plein centre de Londres, quelques heures après la remise des corps de quatre otages par le Hamas à la Croix-Rouge.

Cet hommage marquant a mis en lumière la douleur et l'indignation des proches face à cette tragédie insoutenable.

Drapés dans le drapeau israélien, quatre cercueils ont été transportés au sein du cortège.
À leurs côtés, des portraits de Shiri Bibas, Ariel et Kfir Bibas, ainsi qu'Oded Lifshitz étaient affichés avec une inscription glaçante : "Pris vivant - rendu cadavre".
En signe de solidarité avec les otages encore retenus, certains manifestants avaient leurs mains et bouches scellées par du ruban jaune, couleur symbolique du combat des familles des kidnappés en Israël.

Un acte de barbarie dénoncé à l’international

Les cercueils des quatre otages ont été remis à la Croix-Rouge par le Hamas dans une mise en scène qualifiée de "cérémonie écœurante" par les familles endeuillées.
Cet événement a suscité une vive indignation, à tel point que l'ONU elle-même l'a condamné.

Israël a officiellement protesté auprès des pays médiateurs et de la Croix-Rouge, accusant le Hamas de violer les accords en transformant la remise des corps en un spectacle macabre.

L'armée israélienne a confirmé que les cercueils avaient été "examinés pour des raisons de sécurité", garantissant qu'ils puissent être ouverts sans encombre avant leur transfert à l'Institut Abu Kabir.

Les forces israéliennes ont vérifié que toutes les serrures des cercueils pouvaient être ouvertes, afin qu'aucun retard ne soit causé lors des examens médicaux légaux.

En effet, selon des informations rapportées par des médias israéliens, lors de la remise des corps de quatre otages israéliens par le Hamas, les cercueils étaient verrouillés et les clés appropriées n’ont pas été fournies, obligeant les forces israéliennes à forcer les serrures pour accéder aux dépouilles. 

De plus, l’armée israélienne a dû scanner les cercueils pour détecter d’éventuelles explosifs, garantissant ainsi la sécurité avant leur transfert à l’Institut médico-légal d’Abu Kabir à Tel Aviv. 

Ces actes ont été largement condamnés par la communauté internationale, y compris par le chef des droits de l’homme de l’ONU, Volker Turk, qui a qualifié la mise en scène publique de “cruelle” et “inhumaine”. 

Ces événements soulignent la gravité de la situation et l’importance d’un traitement respectueux des victimes et de leurs familles conformément au droit international.

L'ultime retour des victimes en Israël

En milieu de journée, les cercueils des quatre otages ont été acheminés vers l'Institut de médecine légale, où a débuté la difficile mission d'identification et de détermination des causes du décès.

Le transfert a été réalisé sous haute protection policière, avec un cortège traversant la bande de Gaza jusqu'en Israël. Une cérémonie solennelle a accompagné leur retour, marquée par un salut militaire du 50e bataillon et la présence du grand rabbin militaire, le général de brigade Eyal Karim.

Cet événement poignant rappelle l'urgence de libérer les otages encore retenus et la nécessité pour la communauté internationale de prendre position face à de tels actes de barbarie.