Les enfants Bibas : morts sous les bombes ou exécutés à mains nues par les terroristes du Hamas ? 

Les circonstances entourant la mort tragique d’Ariel et Kfir Bibas, des jeunes enfants Bibas  pris en otage par le Hamas le 7 octobre demeurent un sujet de controverse majeure entre Israël et le groupe terroriste Hamas.

Alors que l’armée israélienne affirme qu’ils ont été assassinés à mains nues par leurs ravisseurs en novembre 2023, le Hamas soutient qu’ils ont péri sous les bombardements israéliens.
Ces deux versions radicalement opposées soulèvent une question cruciale :

Comment distinguer une exécution manuelle d’une mort causée
par une frappe aérienne ?

Les indices médico-légaux d’une exécution à mains nues

Si une personne est tuée à mains nues, plusieurs éléments médico-légaux peuvent être examinés sur les ossements pour tenter d’en établir la cause du décès :

• Fractures caractéristiques : Une strangulation manuelle peut provoquer des lésions sur l’os hyoïde (situé dans le cou), bien que cette analyse devienne complexe en l’absence de tissus mous.
• Fractures ciblées : Des côtes ou un crâne fracturés sans trace d’impact d’arme ou d’explosion peuvent indiquer une compression brutale ou des coups portés avec force.
• Absence de projectiles : Si aucun éclat d’obus, de balle ou de fragments de missile n’est retrouvé sur les os, cela peut indiquer une mort causée par un autre moyen.
• Lieu de découverte du corps : Une exécution est souvent suivie d’une tentative de dissimulation, ce qui peut être un indice pertinent si les corps ont été retrouvés dans un lieu non directement touché par des frappes aériennes.

Les signes d’une mort sous bombardement

À l’inverse, une mort causée par un bombardement aérien laisse généralement des indices bien distincts :

• Brûlures osseuses : Une exposition directe à une explosion entraîne des brûlures et parfois une carbonisation des os.
• Fractures multiples et aléatoires : Une onde de choc peut causer des éclatements osseux caractéristiques, distincts des fractures localisées dues à des coups.
• Présence d’éclats de métal : Si les os portent des traces d’impacts métalliques, cela suggère que la personne a été touchée par des projectiles issus d’une explosion.
• Dissociation du corps : Une explosion puissante peut entraîner la fragmentation des restes humains, ce qui ne se retrouve pas en cas d’exécution manuelle.

Les éléments du dossier et les versions contradictoires

Israël affirme disposer de renseignements militaires prouvant que les enfants Bibas ont été tués volontairement par leurs geôliers. L’armée évoque des écoutes, des témoignages et une analyse médico-légale pour appuyer cette version.
Le Hamas, de son côté, rejette toute responsabilité et assure que la famille Bibas a trouvé la mort sous les frappes israéliennes.

Le retour des corps par le Hamas n’a fait qu’intensifier la controverse. L’armée israélienne a identifié les dépouilles des enfants mais a contesté que le corps remis par le Hamas soit celui de leur mère, Shiri Bibas, soulevant des accusations de manipulation.