
Germes d’espoir : des compagnies aériennes étrangères amorcent leur retour en Israël
Après douze jours de guerre et de paralysie du ciel israélien, deux compagnies étrangères reprennent leurs vols, signe d’une lente reprise dans un secteur en tension.
Douze jours. C’est le temps qu’il aura fallu pour qu’un souffle d’optimisme effleure enfin l’industrie aéronautique israélienne. Douze jours durant lesquels l’espace aérien du pays est resté quasi vide, alors que les affrontements avec l’Iran forçaient la majorité des compagnies étrangères à suspendre leurs dessertes vers Israël. Mais ce soir, un virage s’amorce : deux compagnies étrangères ont annoncé la reprise immédiate de leurs opérations.
“Fly Dubai” atterrira ce soir à l’aéroport Ben Gourion, marquant la première reprise officielle d’une compagnie non israélienne depuis la fermeture du ciel. La compagnie émiratie, habituée à relier Tel-Aviv à Dubaï à raison de plusieurs rotations hebdomadaires, avait suspendu ses vols dès les premières salves de missiles iraniens. Son retour, observé de près dans les milieux diplomatiques et économiques, est perçu comme un signal de stabilisation régionale.
HiSky, transporteur low-cost roumain, lui emboîte le pas.
Ses appareils devraient également toucher le tarmac israélien dans la soirée, preuve que, même timide, le retour des liaisons commerciales internationales est enclenché. Selon une source proche du ministère israélien des Transports, sept compagnies étrangères auraient officiellement soumis une demande pour reprendre leurs vols vers Israël. Parmi elles, deux ont déjà obtenu le feu vert. La ministre des Transports, Miri Regev, a déclaré : « Le ciel israélien s’ouvre à nouveau. C’est un message de résilience, de normalité retrouvée. »
L’optimisme reste cependant mesuré. L’aéroport Ben Gourion, malgré la levée des restrictions imposées par le Commandement du Front Intérieur, reste loin de son effervescence habituelle.
La plupart des compagnies européennes et nord-américaines, telles qu’Air France, Lufthansa, Delta ou British Airways, n’ont pour l’instant pas annoncé de date de reprise.
Des milliers de billets ont été annulés, notamment pour des Israéliens préparant leurs vacances estivales, laissant le secteur touristique dans un flou inquiétant.
TUS Airways, compagnie israélo-chypriote opérant des vols vers la Grèce, Chypre et d’autres destinations méditerranéennes, a indiqué qu’elle prévoit de reprendre ses activités dans les prochains jours. Elle pourrait ainsi offrir un bol d’oxygène à un marché actuellement dominé par El Al et ses vols de secours.
Du côté des grandes compagnies, le silence demeure, à l’exception notable de Wizz Air, qui a confirmé évaluer régulièrement la situation sécuritaire pour adapter sa reprise. Chez Lufthansa, un porte-parole a évoqué une suspension “jusqu’à nouvel ordre”, tandis que United Airlines s’est contentée d’un laconique “la sécurité de nos passagers et de notre personnel est notre priorité”.
Pour l’instant, ce sont les transporteurs régionaux qui donnent le ton, tentant de combler un vide laissé par les géants du ciel. Mais la reprise du trafic international reste suspendue à l’évolution de la situation sécuritaire dans le pays.
À Tel-Aviv, les voyageurs attendent. Certains avec espoir, d’autres avec résignation. Le retour des compagnies aériennes étrangères pourrait bien devenir un baromètre de la confiance retrouvée dans le ciel israélien.
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