Stanley Fischer est très populaire en Israël. On porte à son actif le miracle économique du pays, qui affiche des taux de croissance de près de 5%, ainsi que le niveau exceptionnel des réserves de devises étrangères, censé freiner l’envolée du shekel.

Né en octobre 1943 en Rhodésie du Nord, aujourd’hui la Zambie, il est diplômé d’un master de la London School of Economics qu’il a complété par un doctorat au prestigieux Institut de technologie du Massachusetts (MIT), le tout en économie. Il y a enseigné et a même dirigé la thèse de Ben Bernanke, l’actuel président de la Réserve fédérale des Etats-Unis. De 1988 à 1990, il a occupé la fonction de vice-président et chef économiste à la Banque mondiale avant de passer au FMI où il est devenu premier directeur général adjoint de 1994 à 2001. Le 1er mai 2005, il est nommé gouverneur de la Banque d’Israël malgré sa nationalité américaine. Cinq ans plus tard, il poursuit pour un second mandat. Selon le ministre israélien des Finances, Youval Steinitz, «si les critères n’étaient que professionnels, il serait difficile d’envisager un meilleur candidat que Stanley Fischer».