Israël : Des Avocats sans scrupules Profitent du Sort des Victimes du 7 octobre

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Israël : Des Avocats sans scrupules Profitent du Sort des Victimes du 7 octobre

Comment les cabinets d’avocats profitent du sort des victimes  du 7 octobre

Des contrats abusifs signés dans un état de détresse

Les survivants du massacre du 7 octobre, plongés dans une détresse physique et mentale, se sont retrouvés piégés par des contrats d'avocats aux conditions draconiennes. Face à la complexité bureaucratique, ils ont souvent signé ces accords sans en comprendre les conséquences financières.
Yuval, un survivant, témoigne :

"Je me suis caché pendant plus de vingt heures. Depuis, je souffre de crises d'angoisse et de flashbacks. Quand les avocats m'ont approché pour m'aider, je leur ai fait confiance. Aujourd’hui, je réalise que je dois payer des milliers de shekels, alors que je n'ai pas travaillé depuis un an."

Cette situation illustre une exploitation cynique des victimes en état de vulnérabilité.

Une absence de cadre légal : des honoraires exorbitants

En Israël, les honoraires des avocats pour les victimes d'hostilités ne sont pas encore réglementés par la loi. Cela laisse la porte ouverte à des abus. Selon l'avocate Adi Komriner Peled :

"Nous avons rencontré des cas où les survivants devaient payer jusqu’à 75 000 NIS pour 50 % d’invalidité. Ces contrats sont souvent signés dans un état de confusion totale."

Les cabinets d’avocats, parfois sans même rencontrer les victimes, leur font signer des accords par téléphone. Les montants facturés dépassent largement la réalité des services rendus, aggravant la situation financière des survivants.

Une vulnérabilité exploitée : le poids de la bureaucratie israélienne

La complexité des démarches administratives en Israël pour obtenir des indemnités d’invalidité aggrave le sentiment d'impuissance des survivants. Le processus, souvent long et opaque, implique des formulaires complexes, des examens médicaux, et des interactions répétées avec l'Assurance Nationale. Face à ces difficultés, les victimes traumatisées sont particulièrement vulnérables et cherchent des solutions rapides pour alléger leur charge mentale.

De nombreux survivants, encore sous le choc du massacre, ont fait appel à des avocats sans avoir conscience qu’ils pouvaient accomplir ces démarches eux-mêmes. Les cabinets exploitent ce vide informationnel pour proposer des services de représentation souvent injustifiés. Nir, un autre rescapé, raconte :

"Je suis une personne qui a toujours eu du mal avec la bureaucratie. Je voulais juste que quelqu’un prenne en charge les démarches à ma place. Quand j’ai réalisé les frais que je devais payer, j’ai compris que je m’étais fait avoir."

Cette réalité met en lumière un problème structurel : l’absence d’accompagnement public accessible pour guider les survivants dans l’exercice de leurs droits, un rôle qui devrait incomber à l’État.

Des témoignages bouleversants : "Je voulais juste de l'aide"

Nir,  décrit son expérience :

"Je ne peux plus travailler à cause du traumatisme. J’étais désespéré et j’ai signé un contrat sans comprendre. Aujourd'hui, l’avocat me réclame 15 % de tout ce que je reçois de l’Assurance Nationale, soit plusieurs milliers de shekels. C’est de l’exploitation pure et simple."

Les victimes témoignent d’une pression immense exercée par certains avocats qui profitent de leur désespoir et de leur manque de connaissance des démarches administratives.

Un phénomène reconnu par le ministère de la Justice

Face à l’ampleur de ce problème, le ministère de la Justice reconnaît le caractère illégal de ces pratiques et travaille sur une proposition de loi visant à limiter les honoraires des avocats pour les survivants de la guerre.

L’avocat Shai Somek a déclaré :
"Nous identifions des frais excessifs pour des actions simples. Les survivants se retrouvent sous pression pour payer, ce qui est inacceptable."

Cette loi, déjà adoptée en première lecture, vise à protéger les victimes des hostilités contre ces abus financiers.

L'accompagnement des victimes : une nécessité urgente

Les associations de soutien, telles que "Lot Beiti", dénoncent l’absence de régulation et l’impact psychologique sur les survivants. Merav Gili Hirsch, fondatrice du programme d’accompagnement, alerte :

"Certains survivants m’écrivent qu’ils n’ont plus la force de vivre. L’argent qu’on leur prend est destiné à leurs traitements médicaux et psychologiques."

Solutions proposées : un cadre légal et un soutien renforcé

  • Législation : Limitation rétroactive des honoraires des avocats.
  • Orientation juridique : Une nouvelle unité du ministère de la Justice, accessible via le *6085, aide les victimes à faire valoir leurs droits.
  • Sensibilisation : Informer les survivants qu’ils peuvent déposer des dossiers auprès de l’Assurance Nationale sans passer par un avocat.

Stopper l’exploitation des survivants

Le ministre de la Justice, Yariv Levin, a souligné :
"Le devoir moral de l’État d’Israël est de soutenir les victimes. Le phénomène illégal d’exploitation des survivants doit cesser immédiatement."

L’urgence est claire : protéger les victimes, leur assurer un accès équitable à leurs droits sans subir des frais injustes, et mettre fin aux pratiques abusives de certains cabinets d’avocats.

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