Fermer les consulats turcs à Jérusalem et à Tel-Aviv : l’appel tranchant du ministre Chikli

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Fermer les consulats turcs à Jérusalem et à Tel-Aviv : l’appel tranchant du ministre Chikli

Fermer les consulats turcs à Jérusalem et à Tel-Aviv : l’appel tranchant du ministre Chikli

Alors que la Turquie ne dispose officiellement que d’une ambassade à Tel-Aviv et d’un consulat général accrédité non pas auprès d’Israël mais auprès de l’Autorité palestinienne à Jérusalem, le ministre Amichai Chikli frappe fort : il exige la fermeture de toutes les implantations diplomatiques turques opérant sur le sol israélien.
Selon lui, ces représentations, présentées par Ankara comme de simples relais culturels, serviraient en réalité de plateformes politiques pro-Hamas et de leviers d’ingérence.
Une accusation frontale qui marque un tournant dans les relations entre Jérusalem et Ankara

Contexte et enjeux diplomatiques

Dans un climat de tensions croissantes entre Turquie et Israël, marqué par des propos jugés hostiles et des soutiens attribués à des organisations anti-israéliennes, le ministre israélien Amichai Chikli a lancé un véritable « ultimatum diplomatique » : fermer dans les plus brefs délais les consulats turcs implantés à Jérusalem et à Tel‑Aviv. 

Le motif avancé est clair : ces établissements consulaires, selon lui, ne se bornent plus à des activités culturelles ou diplomatiques classiques mais « promeuvent une subversion politique hostile » au sein de l’État d’Israël. 

Déclarations du ministre Chikli

Dans un message rendu public ce dimanche, le ministre a précisé :

« Aujourd’hui, lors de la réunion du gouvernement, j’ai appelé le Premier ministre à fermer sans délai les consulats turcs à Jérusalem et à Tel-Aviv et à cesser les opérations de la TİKA, qui encourage un activisme politique hostile sous couvert d’activités culturelles. » 

« La rhétorique et les actes du dictateur Recep Tayyip Erdoğan relèvent de ceux d’un chef d’État ennemi. Erdoğan a transformé la Turquie en bastion du Hamas. Il soutient des organisations jihadistes en Syrie et appelle à plusieurs reprises à la destruction d’Israël. » 

« Aucun État digne de ce nom ne peut laisser passer cela. Israël doit expulser tous les représentants d’Erdoğan de son territoire souverain et de sa capitale éternelle, Jérusalem. » 

« J’espère que le peuple turc mettra fin à ce dictateur, et que l’amitié entre nos peuples pourra être restaurée. » 

Analyse : loin d’une simple entraide diplomatique

L’appel de Chikli va bien au-delà d’une mesure administrative : c’est une déclaration de rupture avec une politique diplomatique jugée à géométrie variable vis-à-vis d’Israël. Il désigne la TİKA, agence turque de coopération tournée vers les pays musulmans et notamment vers les zones palestiniennes, comme un instrument de « subversion » soit un reproche rare mais frontal.

Pour Israël, fermer ces consulats signifierait un durcissement significatif de sa posture à l’égard de la Turquie. C’est aussi une posture pro-Israël marquée : en plaçant Jérusalem au cœur de la souveraineté, le ministre fait clairement valoir la non-tolérance aux activités conspiratrices sur le sol israélien.

Les répercussions possibles : diplomatie et géopolitique

À court terme, une telle initiative provoquerait inévitablement des réactions de la part d’Ankara, qui considère ses consulats comme des relais de puissance douce (soft power) dans la région. L’action pourrait entraîner des représailles diplomatiques, commerciales ou dans le cadre des organisations internationales.

Dans un contexte plus large, l’appel de Chikli reflète une montée de la vigilance israélienne envers les nations qui maintiennent des politiques ambivalentes vis-à-vis du conflit israélo-palestinien. En ciblant la Turquie  qui reste membre de l’OTAN Israël adresse un signal clair : toute entité soutenant ou facilitant des actions hostiles sur son territoire sera prise pour cible.

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