Et si nous répondions au 7 octobre par un sursaut spirituel collectif ? de Benjamin Parienti

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Et si nous répondions au 7 octobre par un sursaut spirituel collectif ? de Benjamin Parienti

Et si nous répondions au 7 octobre par un sursaut spirituel collectif ?

L’antisémitisme atteint aujourd’hui des sommets rarement égalés à l’échelle mondiale.
Et soyons lucides : dans un monde gangrené par l’islamisme politique, il est peu probable que nous puissions inverser cette tendance par nos seules protestations. Mais si nous ne pouvons pas changer le monde, pouvons-nous, au moins, nous changer nous-mêmes ?

Nous vivons dans une époque où notre identité juive mériterait d’être élargie, approfondie, réanimée. Non pas par des slogans ou des déclarations creuses, mais par une quête sincère d’unité. Une unité de valeurs. Une unité d’amour gratuit. Une unité de destin.

Aujourd’hui, les divisions nous rongent : entre laïcs et religieux, entre haredim et sionistes religieux, entre gauche et droite, entre Orient et Occident, entre Ashkénazes et Séfarades, entre nouveaux immigrants et anciens installés. On appelle cela une mosaïque, parfois même une richesse. Mais quand chaque fragment veut préserver sa forme au détriment de l’ensemble, c’est une mosaïque fissurée, non un peuple unifié.

Sommes-nous revenus sur cette terre pour vivre côte à côte ?
Ou pour redevenir une nation unie, enracinée dans sa vocation spirituelle et historique ? Voulons-nous revivre le passé ou bâtir enfin l’avenir ?

Je rêve d’un électrochoc national. D’une initiative spirituelle à l’échelle du pays. Imaginons : une liturgie commune dans toutes les synagogues d’Israël, le même jour, les mêmes mots, les mêmes chants, la même intention. Une journée de la téchouva nationale, marquée par une sirène solennelle comme celle de Yom HaShoah ou de Yom HaZikaron. Ce jour-là, tous les rabbins du pays ouvriraient leurs portes, accueilleraient tous ceux qui veulent renouer avec leur judaïsme, dans un esprit de réconciliation et de retour.

Une journée de l’unité, prolongée dans les rues, de porte en porte, pour parler à nos frères éloignés, pour leur tendre la main. Une mobilisation sacrée, validée par nos autorités religieuses et politiques, dans un geste collectif de kiddoush Hachem.

Le 7 octobre, jour de Sim’hat Torah et de Chabbat, a été une déchirure dans notre chair. Une guerre atroce s’est abattue sur nous. Nous avons réagi — et c’était vital — sur les plans militaire, sécuritaire, diplomatique. Mais deux ans après, où est la réponse spirituelle ? Avons-nous entendu le message ? Sim’hat Torah et Chabbat, deux piliers de notre foi, profanés dans le sang. Comme si Hachem Lui-même nous pointait du doigt.

Il y a eu la guerre des Six Jours. La guerre de Kippour. Et maintenant, la guerre de Sim’hat Torah et de Chabbat. Y a-t-il un hasard dans l’histoire juive ? Bien sûr que non. Tout est signe. Tout est appel. Tout est message.

Mais je n’ai pas entendu nos rabbanim. Ou alors, ils ont parlé dans le désert, à leur cercle restreint. Or, lorsque le Ciel envoie un message, ce n’est pas pour quelques-uns. C’est pour tout le peuple. Et si nos guides veulent être écoutés, ils doivent parler sur toutes les ondes : télévision, radio, presse, réseaux sociaux, boîtes aux lettres.

Je sais. Certains répondront : « Il faut attendre le Machia’h… »

Mais pourquoi attendre ? Nous avons le pouvoir d’accélérer sa venue. Si nous voulons. Si nous nous levons. Si nous répandons enfin cet ahavat ‘hinam — cet amour gratuit — dont tant de sages ont parlé et que si peu incarnent. Si nous faisons tomber les murs entre nous, il viendra. Il viendra, car nous l’aurons rendu possible.

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