Enfer temporaire pour les Juifs ! Encore un coup du lobby juif ?

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Enfer temporaire que pour les Juifs ! Encore un coup du lobby juif ?

L'enfer annoncé par Trump à Gaza : une menace ou une image symbolique ?

Malgré les mots forts de l’ancien président américain Donald Trump, affirmant que « les portes de l’enfer » allaient s'ouvrir à Gaza, rien de tel ne s'est produit ce samedi-là. Cette référence flamboyante soulève une question intéressante : comment les notions de l'enfer sont-elles perçues par les musulmans, chrétiens et juifs croyants

Tourment éternel ou maison de transition : à quoi ressemble l’enfer dans la tradition juive ?

Un concept qui évolue avec le temps

L’idée d'un enfer de feu n'est pas explicitement mentionnée dans la Torah. Cependant, à l'époque des Sages, le concept de punition posthume a commencé à se structurer, associant le sort des pécheurs à un monde souterrain de tourments.
Mais quel est le lien entre cette vision et la vallée de Ben Hinnom à Jérusalem ?
En quoi la foi chrétienne diffère-t-elle ? Et que disent les sources musulmanes sur ce lieu supposé de torture posthume ?

Ran Bar-Yaakov, doctorant au département d’histoire israélienne de l’université de Haïfa, explique : « Le mot enfer apparaît à de nombreuses reprises dans le Coran et le Nouveau Testament. Il n’est pas mentionné dans la Torah, mais les mots Sheol et Dumah figurent dans les textes sacrés, renvoyant à une vision du monde souterrain des morts. »

Une vallée maudite au cœur de Jérusalem

L'association entre la Géhenne et la vallée de Hinnom remonte à plus de 3 000 ans.
« Dans le livre de Josué, qui relate des événements du XIIIe siècle avant J.-C., la vallée de Hinnom est simplement mentionnée comme un territoire appartenant à un homme nommé Hinnom, sans aucune connotation négative », précise Bar-Yaakov.

Cependant, le Livre des Rois (Xe siècle avant J.-C.) mentionne un culte rendu à Moloch, impliquant des sacrifices humains.

C’est dans cette vallée que des enfants étaient brûlés vifs en sacrifice.
« Le roi Josias a mis fin à cette pratique barbare en souillant le Tophet » (Livre des Rois 2). Ce lieu devient alors un symbole de profanation et de punition divine.

Avec le temps, l’association de la vallée avec un lieu de feu et de souffrance s'est renforcée. On y brûlait les ordures et, selon les rouleaux de Qumrân, c’était également le lieu d’isolement des lépreux. Une atmosphère d'impureté et de rejet entourait donc cette vallée.

L’enfer dans le judaïsme

Dans la tradition juive, les pécheurs sont punis après leur mort, mais la sanction n'est pas perpétuelle. Selon le Livre d'Enoch, un texte apocryphe, les méchants sont jetés dans une rivière de feu où souffrent en particulier les rois et les dirigeants.

La littérature rabbinique précise que l'une des trois entrées de l'enfer se trouve à Jérusalem. Le Talmud (Traité Eruvin, 19:1) décrit un lieu où « deux dattes se dressent dans la vallée de Hinnom, laissant s’élever une fumerolle, signe de l’ouverture de la Géhenne ». La Mishna précise que « le jugement des méchants dure douze mois avant qu'ils n'accèdent au paradis » (Traité Edouyot, 2:10).

Ainsi, contrairement à l’idée chrétienne de l’enfer éternel, le judaïsme conçoit plutôt l’enfer comme une purgation temporaire, au bout de laquelle la majorité des âmes rejoignent le monde futur.

Dans certaines sources mystiques juives, notamment la
Kabbale, l'enfer est perçu comme un lieu de purification où l'âme se libère de ses fautes avant de retrouver la lumière divine. Certains textes expliquent que la souffrance endurée est proportionnelle aux péchés commis et que le processus permet à l'âme de réintégrer le cycle de la réincarnation ou d'accéder à une étape supérieure de son existence spirituelle.

D'autres traditions rabbiniques décrivent la Géhenne non pas comme un lieu physique mais comme une expérience de honte et de regret intense face aux erreurs commises dans sa vie. Plutôt qu'une punition divine cruelle, l'enfer juif serait un processus d'éveil et de responsabilisation pour l'âme.

Enfer éternel ou purification temporaire ?

L’idée de l’enfer varie donc selon les traditions. Le judaïsme conçoit une punition limitée dans le temps, tandis que le christianisme et l’islam insistent sur une souffrance potentiellement infinie pour les damnés. Quoi qu’il en soit, le feu de la Géhenne continue d'alimenter les croyances et les interrogations sur le destin de l’âme au-delà de la mort.

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