
La photographie spéculative et plasticienne de Moïse Sadoun
Moïse Sadoun, "Daphné", Galerie Depardieu, Nice, du 2 février au 25 mars 2023
Dans cette série l’arbre devient une représentation symbolique du corps humain mais pas que. Il reste le réceptacle de projections érotiques et d’expérimentations plastiques influencées autant par le bergsonisme et Michaux que le théâtre d'ombres des estampes japonaises.
Les fibres servent d'épidermes tapissés de stigmates et de souvenirs enfouis voire inconscients. C'est pourquoi précise l'artiste, "Ma démarche photographique va inscrire dans cette écorce dense, crevassée et grave un corps évanescent et mouvant, dans une écriture saccadée de la vie impulsive".
Le geste créateur prolonge tout le travail en amont que Moïse Sadoun entreprend : entendons ses marches "dans" les arbres pour percevoir, réfléchir et projeter un rapport au monde "avec la profonde conviction que la relation avec l’arbre est une relation avec nous-mêmes" ajoute l'artiste, là où le corps devient tactile.
Jean-Paul Gavard-Perret
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