Le procès d’une bagarre sur fond d’insultes antisémites

Antisémitisme/Racisme - le - par .
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Trois jeunes sont jugés pour des violences commises en octobre à Vitry-sur-Seine.Pour Richard Prasquier, président du Crif, le caractère antisémiste de cette agression ne fait pas de doute

Trois jeunes âgés de 19 à 26 ans comparaissent libres, aujourd’hui, au tribunal correctionnel de Créteil, où ils devront répondre du chef d’accusation de violences en réunion commises le 22 octobre dernier à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) sur un homme de 40 ans et son fils de 18 ans. Deux d’entre eux sont également poursuivis pour insultes à caractère antisémite.

Pris en chasse

Le 22 octobre dernier, Paul et Alon, tous deux âgés de 12 ans, quittent le terrain de foot après leur entraînement. Les deux enfants, qui portent une kippa, se seraient alors fait traiter de “sales juifs” par un garçon du même âge, rapidement rejoint par ses copains, dont plusieurs sont majeurs. Cibles d’un jet de pierre, les deux garçons prennent peur et s’enfuient. Paul réussit à se cacher, tandis qu’Alon regagne son domicile, suivi par ses agresseurs.

Les parents du garçon et ses deux frères, alertés par les cris, quittent le domicile pour lui venir en aide. Une bagarre éclate entre la bande de jeunes et la famille. Le père d’Alon et son frère de 18 ans reçoivent plusieurs coups de poing et de pied avant que la police n’intervienne et n’interpelle cinq des agresseurs présumés, âgés de 16 à 21 ans. Après leur garde à vue, deux mi­neurs seront libérés. Ils feront l’objet d’une requête devant le juge des enfants pour violences en réunion. Les trois autres accusés, majeurs, devront répondre aujourd’hui de cette agression.

Deux thèses

Au moment des faits, l’affaire avait été largement médiatisée parce que les deux garçons étaient de confession juive. Mais très vite, l’enquête avait permis d’établir que l’origine de l’agression n’était pas antisémite. “Les jeunes connaissaient leurs poursuivants, avait indiqué une source policière au lendemain de l’agression. Cela ne justifie pas les insultes, bien sûr, mais il semble qu’il s’agisse d’un règlement de comptes.”

Richard Prasquier, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), avait alors déclaré : “Que les jeunes se connaissent ou non, qu’il s’agisse d’un règlement de comptes ou pas, peu importe. Quand on traite un enfant ou un adulte de sale juif, c’est de l’antisémitisme".

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