Créer des bitcoins avec sa propre chaleur corporelle

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Ces humains utilisent la chaleur de leur corps pour miner des cryptomonnaies

Thomas Coëffé, le 13 décembre 2017

La photo fait froid dans le dos. Elle rappelle les scénarios des pires dystopies, et pourtant cette installation n’a rien à voir avec la prochaine saison de Black Mirror.

Convertir la chaleur humaine en cryptomonnaies

Sur cette photo, vous voyez des humains allongés et branchés à des machines. Ils ne font strictement rien mais leur corps dégage de la « chaleur excessive ». Cette énergie est captée et transformée en électricité par des générateurs thermoélectriques, afin de miner des cryptomonnaies (créer des monnaies virtuelles) : Vertcoin, Startcoin, Dash, Lisk, Ethereum, Litecoin…

Une expérience pour sensibiliser à la valorisation des données

Rassurez-vous : si l’expérience est bien réelle, il ne s’agit « que » d’un projet de recherche, mené par « l’Institut de l’Obsolescence Humaine » (IoHO).

  • 37 cobayes ont participé à l’expérience (présentée sur ce site)
  • 212 heures de « travail » divisées en tranches de 1, 2 ou 3 heures
  • 127 210 Milliwatts ont été récoltés par les générateurs
  • 16 594 « coins » ont été créés grâce aux participants

Selon les chercheurs, les humains doivent valoriser eux-même leur production de données ou de ressources, plutôt que les transmettre à Google et à Facebook. Le marché du « Big Data » atteindra bientôt 200 milliards de dollars, c’est « le nouveau pétrole ». Les individus sont des « data workers » et ils ne doivent pas laisser quelques entreprises en profiter. Bien que la production d’électricité – et donc de valeur – soit ici relativement marginale, cette expérience peut nous amener à réfléchir à la captation de nos données et ressources par quelques grandes entreprises, alors que le marché du travail s’apprête à subir de profondes mutations.

Quand les robots auront remplacé tous les salariés, nous serons peut-être réduits à nous allonger sur des tables pour produire l’électricité dont ils auront besoin. Espérons simplement que ce jour n’arrive jamais.

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