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Trump se Trumpe : sa guerre contre la Chine va vous coûter un bras… et un iPhone

Trump se Trumpe : sa guerre contre la Chine va vous coûter un bras… et un iPhone

Trump relance la guerre commerciale : pourquoi nos vies vont coûter plus cher

Donald Trump relance sa croisade contre Pékin avec des taxes massives sur les importations chinoises.
Officiellement, il veut “sauver l’économie américaine” et rapatrier les usines sur le sol national. Mais en réalité, sa guerre commerciale risque surtout de faire exploser les prix pour les consommateurs, ralentir l’économie mondiale, et aggraver la dépendance américaine à la Chine dans des secteurs aussi vitaux que la santé, l’électronique ou l’automobile.
Résultat : vous paierez plus cher vos médicaments, vos voitures… et même votre iPhone. Car Trump se Trumpe : il s’attaque à la Chine sans voir que c’est elle qui tient l’Amérique par la dette, par les batteries, et par les chaînes de production.

 Une croisade pour combler le déficit américain

Donald Trump l’a promis : « La Chine ne nous volera plus. » Pour l’ex-président revenu sur le devant de la scène, la guerre commerciale n’est pas une option, mais une nécessité.

En ligne de mire : le déficit abyssal des États-Unis, plus de 800 milliards de dollars en 2024, dont environ 380 milliards uniquement avec la Chine. Un gouffre que Trump veut colmater en imposant des droits de douane massifs allant jusqu’à 60 % sur les produits chinois. Objectif affiché : forcer les entreprises américaines à relocaliser leur production.

Mais la Chine riposte verbalement et accuse Washington d’« effondrement économique planifié » et de chercher un ennemi extérieur pour masquer ses faiblesses internes.
Alors, qui dit vrai ?
Et surtout,
comment cette guerre économique va-t-elle bouleverser nos quotidiens ?

Peut-on vraiment vivre sans la Chine ?

La Chine est aujourd’hui l’usine du monde. Elle fournit :

  • 70 % des smartphones,

  • 50 % des vêtements vendus dans le monde,

  • Plus de 80 % des composants électroniques utilisés globalement.

Vouloir s’en passer, c’est comme vouloir respirer sans oxygène industriel. Relocaliser est un processus long, coûteux, incertain.
Voici quelques cas concrets.

 iPhone, Mac : l’Amérique rêve, la Chine fabrique

Prenons l’iPhone, produit iconique conçu à Cupertino. Mais :

  • Fabriqué à 95 % en Chine dans les usines de Foxconn.

  • Assemblage : 10 % du prix total, mais impossible à remplacer rapidement.

  • Reproduire ces capacités aux USA nécessiterait 7 à 10 ans et des dizaines de milliards de dollars d’investissement.

Un iPhone produit en Amérique coûterait 20 à 40 % plus cher, soit entre 300 et 500 euros de plus.

Même chose pour les MacBook, dont l’assemblage et la plupart des composants viennent d’Asie. La seule usine aux États-Unis produit à petite échelle… et à perte.

Médicaments : l’autre dépendance silencieuse

Un fait méconnu mais alarmant :

  • 97 % des antibiotiques utilisés aux États-Unis proviennent directement ou indirectement de Chine.

  • La majorité des principes actifs (API) pour les médicaments génériques en Europe ou aux USA sont fabriqués en Chine ou en Inde (qui dépend aussi de la Chine).

Une guerre commerciale prolongée entraînerait :

  • Des pénuries dans les hôpitaux.

  • Des hausses de prix immédiates.

  • Une pression sur les systèmes de santé déjà fragilisés.

Dans un rapport du Congrès américain : « En cas de rupture stratégique, les États-Unis manqueraient de paracétamol, d’insuline et de traitements contre le cancer en moins de 3 mois. »

Voitures électriques : dépendance à tous les étages

Même Tesla, fleuron américain, dépend des batteries lithium-ion… produites en Chine. Or :

  • La Chine contrôle plus de 80 % de la chaîne de production mondiale des batteries (extraction, raffinage, assemblage).

  • Elle détient les plus grandes usines de transformation de lithium et de cobalt.

Résultat :

  • Une voiture électrique américaine sans composants chinois ? Pas avant 2030, dans le meilleur des cas.

  • Si la Chine ferme le robinet, le coût des véhicules grimpe de 25 à 40 %.

Trump “se Trumpe” : le pari risqué d’un repli économique

Pourquoi ce plan de guerre est bancal :

  1. L’Amérique ne sait plus produire à bas coût.

  2. Les infrastructures sont obsolètes.

  3. La main-d’œuvre qualifiée est rare et chère.

  4. La Chine peut contre-attaquer en bloquant les exportations de métaux rares, composants et principes actifs.

Et surtout :

le consommateur trinque

Ce que cela va changer pour nous, dès demain

Inflation : Les prix des téléphones, vêtements, meubles, médicaments, voitures vont grimper.

Moins de choix : Certaines marques pourraient se retirer ou proposer moins de modèles.

Allongement des délais : Une pièce manquante en Chine, c’est une livraison décalée de 3 mois.

Crise dans les secteurs sensibles : Santé, énergie, high-tech… tous risquent la paralysie en cas de rupture d’approvisionnement.

L’Europe dans l’étau USA-Chine

L’Europe ne peut pas se couper de la Chine, mais elle subit la pression américaine. Résultat :

  • Usines sous tension (ex : Renault, Stellantis dépendent des composants chinois).

  • Inflation importée par ricochet.

  • Adaptation difficile pour les PME, incapables de relocaliser.

Le monde de demain : vers une consommation plus chère et plus rare ?

La guerre commerciale ne fera pas disparaître la mondialisation. Elle la rendra plus fragmentée, plus lente, plus coûteuse. Et surtout : elle touchera nos vies directement, dans notre panier de courses, notre pharmacie et notre garage.

Le talon d’Achille de l’Amérique : ses dettes entre les mains de la Chine

Ce que peu de gens savent, c’est que la Chine est l’un des principaux créanciers des États-Unis. Elle détient, à ce jour, environ 775 milliards de dollars de bons du Trésor américain, ce qui en fait le deuxième plus grand détenteur étranger, juste derrière le Japon.

Ces bons sont des titres de dette émis par le gouvernement américain pour financer son déficit. En d’autres termes, Washington vit à crédit… et Pékin possède une partie du carnet de dettes.

Pourquoi est-ce stratégique ?

Car si la Chine décidait, en représailles, de vendre massivement ces bons, cela aurait plusieurs effets dévastateurs :

  • Chute du dollar : l’offre massive de dollars sur le marché ferait baisser sa valeur.

  • Hausse brutale des taux d’intérêt américains : pour attirer de nouveaux créanciers, les USA devraient proposer des taux plus élevés, ce qui renchérirait le coût de la dette.

  • Turbulences sur les marchés financiers mondiaux, car ces titres sont considérés comme les actifs les plus sûrs.

Pourquoi Pékin ne l’a pas encore fait ?

Parce que cela frapperait aussi sa propre économie. Une déstabilisation du dollar ferait grimper le yuan, pénalisant les exportations chinoises. Et une chute des bons du Trésor… réduirait la valeur de ses propres réserves.

Mais dans une escalade extrême, la Chine pourrait utiliser cette arme comme levier de négociation, ou à tout le moins, cesser d’acheter de nouveaux bons, forçant les États-Unis à emprunter ailleurs, plus cher.