CINEMA –Géraldine Nakache entre deux prises en Israël.Géraldine Nakache par Julie Ebbo.

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geraldine-nakache_1394.jpgVous l’avez peut-être aperçue en train de monter dans un taxi ou bien croisée par hasard dans un restaurant branché de la capitale, vous l’avez suivie sur twitter ou vous ne le saviez peut-être tout simplement pas, mais nous avons un scoop à vous dévoiler : Géraldine Nakache était sur Tel-Aviv depuis le 30 septembre dernier.  

La jolie brunette s’est faite discrète lors de son séjour. 

Si les nuits telaviviennes et les moments de bronzette sur la plage, n’étaient pas de la partie pour Géraldine ; elle aussi, tout comme la ville blanche, n’a que très peu dormi ! 

La belle était en Israël pour le premier long-métrage de Shirel Amitay aux côtés d’un duo de femmes inédit : l’actrice française Judith Chemla et l’israélienne Yaëlle Abecassis, véritable star en Israël qu’on prend plaisir à voir jouer dans l’incontournable série israélienne "Hatufim"!

C’est sur le tournage d'Atlit, et  dans la ville d’Atlit un véritable havre de paix, un coin perdu non loin de Haïfa, que nous sommes parties à la rencontre de notre actrice "frenchie" favorite. 

Dans sa petite robe noire aux imprimés bleus et jaunes, baskets aux pieds, Géraldine ressemblait à une véritable poupée dans un look streetwear savamment étudié. 

Rigolote, toute pimpante, souriante et pleine de fraicheur elle s’est prêtée au jeu des questions. 

Après 27 jours de tournage, c’est la dernière prise pour l’actrice, la fatigue se fait sentir. 

Si on a l’habitude de la voir jouer dans des comédies notamment dans ses propres films avec Hervé Mimran dans "Tout ce qui brille", "Nous York" ou comme dernièrement "sur la piste du Marsupilami", "infidèle" ou "coursier", l’actrice relève aujourd’hui un nouveau défi, en jouant dans une fiction aux tonalités plus dramatiques. 

Un registre pas totalement placé aux antipodes de ce qu’elle a l’habitude de faire, puisqu’elle affirme que les barrières existantes entre les deux genres comiques vs dramatique ont tendance à voler en éclat. 

Pour preuve, dans "Atlit", le drame se mêle à la comédie et si l’on parle de deuil on parle aussi de place et de rôle à jouer dans une famille. "On fait appel aussi bien aux souvenirs qu’à l’amour comme aux déchirures entre sœurs, avec ses notes d’humour et ses rebondissements. Aujourd’hui un film exploite tous les ressorts des émotions et n’est pas cloisonné" tente-t-elle de nous expliquer.  

L’histoire du film c’est celle de 3 sœurs qui se retrouvent pour discuter de leur héritage, une ravissante maison au beau milieu des oliviers. De désaccords en désaccords, certaines vérités et de vieux conflits vont éclater. Un film tourné à huis-clos sur fond de drame, puisque nous sommes le 4 novembre 1995, jour de l’assassinat d’Yitzhak Rabin. 

Si l’on dévoile quelques bribes du film, on n’en dira pas plus, il faudra s’armer de patience et attendre l’automne prochain pour le voir sur grand écran. 

Géraldine qui incarne "Cali" la benjamine de la famille, a pris son rôle très au sérieux. Elle s’est attachée à étudier de près "la psychologie et la place du milieu dans une fratrie". Elle a également pris des cours d’hébreu en France pendant trois mois, ce qui lui a permis d’apprendre les grands classiques tels que "shalom", "bévakacha", "toda" et "Zeou" ! 

Si ce mini-oulpan lui a permis de comprendre certains "codes" israéliens et d’en savoir un peu plus sur le pays, les vrais problèmes de compréhension se sont réellement posés lors de la lecture de la feuille de route, écrite intégralement en hébreu. En référence à cette anecdote, elle s’amuse et poste sur son twitter "#ProblèmeDeNonBilinguerie".  

Hormis la barrière de la langue, Géraldine fait référence au langage unique parlé sur un tournage à savoir "le feeling". Cette connexion entre le chef opérateur, qui, la caméra à l’épaule suit ses actrices sans les quitter des yeux. Passionnée par son métier, elle explique " je ne sens pas la caméra, mais je sens ses yeux posés sur nous et au final qu’il soit israélien, américain ou français, ça ne change rien. Ce qui compte c’est l’émotion qui passe entre les gens". 

Ce tournage en Israël c’est une grande première pour Géraldine et c’est avec succès qu’elle remporte ce challenge. 

"Je me suis très bien adaptée aux conditions de travail israélien, 12h de tournage/jour c’était dense. J'ai eu la chance de travailler avec des gens de talents, des gens formidables qui connaissent leur métier" s’exclame-t-elle.  

Elle raconte combien elle était intimidée et époustouflée par le talent de la réalisatrice:

 "Tourner un film français avec une équipe israélienne à priori ça n’a rien de simple, surtout quand t’es sur un plateau et que tu ne comprends pas la langue. Et puis, voir Shirel passer de l’anglais à l’hébreu au français en moins de 25 centièmes de secondes, c’est plutôt impressionnant ! Mais ça roule, ça passe et le film se fabrique assez bien bizarrement". 

Si, pendant ces 4 semaines de tournages, l’actrice ne retient que du positif quant à l’harmonie et aux moments de fun et de fatigue partagés au sein de l’équipe, elle ne cache pas sa joie à l’idée de retrouver les siens à Paris "Je suis contente d’arriver à la fin du tournage, car  j’aime passionnément mon pays, j’ai ma famille en France et je suis trop liée à eux pour les quitter plus longtemps". 

Et Israël dans tout ça ? C’est ta première fois ?

"Je suis venue deux ou trois fois, mais à chaque fois jamais très longtemps, uniquement pour des bar mitzvot ou des évènements familiaux. Donc en réalité je connais très peu Israël. 

Une journée OFF en Israël ça ressemble à quoi pour Géraldine ?

"Au départ je pensais que ça ressemblerait à une journée de touriste, j’espérais être en vacances et en fait pas du tout ! Le tournage était tellement éprouvant que je l’ai plus vécu à l’israélienne : j’ai bouffé et dormi en gros". 

Te sens-tu un peu plus israélienne après ces 4 semaines ? 

"Je ne suis pas venue dans l’idée de m’installer, d’appréhender une ville ou un pays. Je suis venue pour fabriquer un film. Je ne peux pas me sentir Israélienne, mais je les comprends un peu mieux. En revanche je me sens totalement israélienne quand je bouffe ça ouai" s’exclame-t-elle avec humour. 

Une visite marquante ?

"J’ai été à Jérusalem et à la mer morte. C’était un beau cadeau ça ! J’estime ne pas avoir visité autant que je le voulais donc je reviendrai en vacances.Là ce n’était pas l’objet de ce voyage". 

"Niveau beauté, c’est parfaitement au point" Un post qu'elle a twitté au sujet d’une photo du mur des lamentations avec l’esplanade des mosquées en arrière-plan ! 

Une adresse à nous recommander ? 

"J’ai découvert un restaurant "abraxas" que j’ai trouvé tout simplement démoniaque.Alors qu’un soir je rentrais super tard d’un tournage, des amis sont venus et m’ont ramené un falafel de chez Dabush, j’ai failli mourir tant il était bon !

Malheureusement j’ai pas assez foutu mon nez dehors pour connaitre les bonnes adresses, mais j’espère revenir très bientôt". C’est avec spontanéité et #kiffance, hastag souvent twitté par l’actrice, qu’elle nous enlace à la fin de l’interview le temps d’une photo. 

Aujourd’hui, l’actrice est de retour sur Paris, une source sure l’aurait croisée dans la file d’attente dans un deli rue des Rosiers. Alors difficile de couper le lien avec Israël, Géraldine ? 

 

Julie EBBO

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