Chéri, film de Stephen Frears avec Michelle Pfeiffer

Chronique Cinéma - le - par .
Transférer à un amiImprimerCommenterAgrandir le texteRéduire le texte
FacebookTwitterGoogle+LinkedInPinterest

cherrrri.jpgAprès le grand retour de Julia Roberts sur les écrans avec Duplicity, c'est au tour de Michelle Pfeiffer de faire son come back avec pas n'importe quel réalisateur, celui de The Queen, Stephen Frears, dans Chéri, adapté du roman éponyme de Colette.

C'est dans le Paris de 1900, que la très belle femme Léa de Lonval finit sa brillante carrière de courtisane. Aussi, elle s'autorise une liaison avec le fils d'une ancienne rivale, un jeune garçon, Fred Peloux, Chéri pour les intimes, au premier abord timide mais à l'avenir charmeur plus que prometteur. Alors qu'au départ, il s'agissait d'un petit amour banal, il deviendra au bout de six longues années un amour torride. Mais il est grand temps, selon Madame Peloux de penser à l'avenir de son fils et par-dessus tout aux petits enfants qu'elle pourrait avoir, et par conséquent le marier à la fille d'une richissime. Par une fierté plus qu'énorme, les deux amants devront se séparer et mettre fin à cette relation. Eloignés par une distance incalculable, ils seront tour à tour déchirés.

Evidement ce qui excite dans un film tel que Chéri sont les retrouvailles du duo Frears/Pfeiffer. Vingt ans se sont écoulés depuis leurs Liaisons dangereuses, mais leur talent reste intact. Stephen Frears, comme toujours enchante et étonne par sa capacité à changer de registre et de format, ce qui compte après tout est qu'il se fasse plaisir et nous avec, par la même occasion. Chéri est  un vrai petit bijou de 90 minutes (seulement!), finement ciselé et excellemment bien joué : entouré de Michelle Pfeiffer, on retrouve le jeune acteur britannique  Rupert Friend, au dandysme à la Orlando Bloom, vu notamment dans Orgueil et préjugés de Joe Wright. Kathy Bates (la plus fidèle admiratrice de Paul Sheldon, dans Misery), performant dans le rôle de sa mère.

Au beau mélange d'ironie, d'humour et de mélancolie, le réalisateur a bien su transposer l'univers de Colette avec ces décors d'intérieur aussi travaillés les uns que les autres, tous ces costumes que les personnages ne portent jamais par deux fois, sans parler de la reconstitution des villes de Biarritz et Paris et de son légendaire Café Restaurant Maxim's du début du XXème siècle.

A vous de plonger dans l'ambiance mondaine de Chéri, remplie de personnes  ô combien narcissiques, où le thème central reste le temps qui passe, mais comme l'on dit, la passion n'a pas d'âge.

Laurent Bartoleschi

Vos réactions

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A voir aussi