Ultimatum de Trump : Israël découvre que les États-Unis ont négocié en secret avec le Hamas

Israël a appris par d’autres canaux que les États-Unis ont mené des négociations directes avec le Hamas, sans en être informé officiellement. Cette révélation, rapportée par le New York Times, a suscité une vive réaction de la part du gouvernement israélien. Alors que la Maison-Blanche affirme avoir consulté Jérusalem, il apparaît que ces discussions ont été menées en secret et que leur objectif était la libération d’otages américains et israéliens détenus à Gaza.

Une médiation américaine menée à l’insu d’Israël

Selon les informations du New York Times, c’est le général de division à la retraite Nitzan Alon, membre de l’équipe de négociation israélienne, qui a alerté le Premier ministre Benjamin Netanyahou sur ces échanges. Israël aurait découvert ces contacts en dehors des circuits officiels, ce qui alimente un sentiment de défiance vis-à-vis de Washington.

Ces négociations ont été conduites par Adam Boehler, envoyé spécial du président Donald Trump, qui s’est rendu au Qatar pour parler directement avec des représentants du Hamas.

Officiellement, ces discussions visaient à obtenir la libération de l’otage Idan Alexander et la restitution des corps de quatre Américains tués : Omer Naotrah, Itay Chen, Gadi Hagi et Judy Weinstein Hagi.

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Israël mis devant le fait accompli

La Maison-Blanche a tenté d’apaiser les tensions en affirmant que Boehler avait toute latitude pour parler avec “qui que ce soit”, et qu’Israël avait été consulté en amont. Mais cette version est contestée par des responsables israéliens. Un haut responsable a déclaré à Ynet :

“Dès le départ, Israël n’était pas enthousiaste à l’égard de ce canal et doutait qu’il produise des résultats.”

L’absence de coordination entre les deux alliés interroge sur les intentions américaines. Officiellement, Boehler aurait cherché à transmettre un message clair au Hamas : si des otages étaient libérés, une seconde phase de négociation pourrait être envisagée. Pourtant, aucune avancée concrète n’a été obtenue.

Une exception légale pour négocier avec une organisation terroriste

Le Wall Street Journal précise que le premier contact entre Washington et le Hamas aurait eu lieu il y a un mois à Doha. Le Hamas a répondu à cette initiative en libérant Sagiv Dekel Chen, un otage ayant également la nationalité américaine, le 15 février.

La loi américaine interdit toute négociation avec une organisation terroriste.
Cependant, une exception existe : l’envoyé spécial du président américain pour les affaires d’otages peut dialoguer directement avec ces groupes dans le but de négocier des libérations.

Selon un responsable arabe cité par le Wall Street Journal, le Hamas aurait proposé de libérer les otages américains en échange d’un accord global qui mettrait fin à la guerre. Si les émissaires américains ont montré de l’intérêt pour cette solution, aucun engagement ferme n’a été pris.

Trump hausse le ton et menace le Hamas

Après avoir rencontré des survivants de captivité, Donald Trump a lancé un ultimatum direct au Hamas :

“Je viens de rencontrer les survivants de captivité. Des gens incroyables. Ils ont traversé des épreuves inimaginables. Je veux dire quelque chose au Hamas : Bonjour Hamas, c’est votre dernier avertissement. Libérez immédiatement tous les otages israéliens et américains. Sinon, vous en subirez les conséquences.”

Cette déclaration traduit une montée en pression de Washington, qui ne semble pas prêt à rester passif face à la situation des otages américains.

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Une négociation qui creuse le fossé entre Israël et les États-Unis

Ces révélations risquent de tendre davantage les relations entre Israël et son allié américain. Cette tentative américaine de négociation sans concertation avec Israël est perçue comme une atteinte à la confiance mutuelle.

Si aucun accord n’a été trouvé, le simple fait que Washington ait pris l’initiative de négocier directement avec une organisation terroriste est un signal fort. Le Hamas, de son côté, semble voir dans ces discussions une opportunité d’imposer ses conditions.

Le dossier reste ouvert. Les États-Unis poursuivront-ils ces pourparlers ? Israël acceptera-t-il un rôle plus passif dans ces négociations ? Une seule certitude demeure : les otages restent au centre d’un bras de fer géopolitique aux enjeux majeurs.