Le Guardian supprime une critique controversée d'un film après l'indignation du public
Les critiques suscitent l’indignation
Suite à une vague d'indignation publique, The Guardian a rapidement retiré de son site Internet une critique très controversée du documentaire « One Day in October » .
Cette critique, qui suggérait que le film « diabolisait » les Gazaouis et n'expliquait pas pourquoi les militants du Hamas avaient commis leurs massacres odieux, a déclenché une tempête de critiques de la part des communautés juives et pro-israéliennes. Beaucoup ont trouvé les commentaires de la critique non seulement provocants mais aussi profondément offensants, ce qui a conduit le journal britannique à la retirer rapidement du site.
Le documentaire en question
Le documentaire, réalisé par Dan Reed, a été diffusé sur la chaîne britannique Channel 4 à l'occasion de l'anniversaire des attentats du 7 octobre.
Il relate les événements brutaux de cette journée à travers des témoignages de première main et des images de sécurité.
Parmi les récits poignants figure celui d'Emily Hand, une fillette de 9 ans qui a été kidnappée et retenue captive à Gaza pendant 50 jours.
Le film de Reed, salué pour sa narration puissante, révèle les réalités choquantes auxquelles ont été confrontés les civils israéliens lors du massacre du kibboutz Be'eri.
« Diaboliser » les Gazaouis ?
Dans sa critique originale, Stuart Jeffries, critique du Guardian, a qualifié les interviews du film de « déchirantes » et les images de « dérangeantes », attribuant même quatre étoiles au documentaire. Cependant, sa critique a pris une tournure controversée lorsqu'il a affirmé que le film n'expliquait pas pourquoi le Hamas avait recours à une telle violence et
qu'il « diabolisait » les Gazaouis en les présentant d'abord comme des militants du Hamas obsédés par la testostérone, puis comme des pillards.
Comparaisons offensives
Jeffries a tenu d'autres propos incendiaires, comparant la représentation des habitants de Gaza dans « One Day in October » à celle du film Zulu de 2013 , où des guerriers africains sans visage affrontent des héros britanniques. Selon lui, le documentaire réduit les habitants de Gaza à des méchants anonymes, les déshumanisant de la même manière que Zulu l'a fait avec les personnages africains.
Ces commentaires, considérés comme une déformation grotesque de la réalité montrée dans le film, ont suscité une indignation générale.
Ces critiques ont estimé que de telles remarques ne reconnaissaient pas l'horreur du massacre du 7 octobre et sympathisaient de manière inappropriée avec les assaillants.
Des personnalités telles que Dave Rich, du Community Security Trust, et le comédien David Baddiel ont condamné l'article pour avoir minimisé la brutalité du Hamas et pour avoir critiqué un documentaire qui ne montrait que les images réelles des terroristes.
La réaction générale, notamment les accusations selon lesquelles l'article reprenait des connotations antisémites, a finalement conduit The Guardian à retirer l'article, affirmant qu'il ne répondait pas aux normes éditoriales du journal. Le journal a également annoncé un examen interne de la situation.
Tollé et critiques du public
Le ton et le contenu de la critique ont été vivement critiqués par des journalistes juifs, des militants et des groupes pro-israéliens.
« Lorsqu’un critique de télévision demande pourquoi les militants du Hamas qui sont entrés en Israël pour assassiner et piller sont dépeints comme des méchants, ce n’est pas une blague », a tweeté la journaliste juive Nicole Lampert. David Collier, rédacteur en chef du Jewish Chronicle , est allé encore plus loin, qualifiant la critique de « écœurante » et accusant The Guardian de perpétuer des décennies d’antisémitisme. La réponse de Collier a trouvé un écho chez de nombreuses personnes qui ont vu dans cette critique une minimisation inacceptable des atrocités commises par le Hamas.
La réponse du Guardian
Suite à cette réaction massive, le Guardian a rapidement retiré l’article de son site Internet. La rapidité de la suppression montre à quel point le tollé public était grave, de nombreux internautes accusant la publication d’avoir dépassé les bornes dans sa gestion d’un sujet aussi sensible. Bien que le Guardian n’ait pas encore présenté d’excuses officielles, cette réaction rapide témoigne de l’impact de l’indignation publique lorsque les médias s’aventurent sur un terrain considéré comme injustement favorable au terrorisme.
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