Le 22 mars 2025, aux premières lueurs du jour, la quiétude de la ville de Metula, située à l’extrême nord d’Israël, a été brutalement interrompue par des sirènes d’alerte.

En effet, aux alentours de 7h30, six roquettes ont été tirées depuis le sud du Liban en direction de la ville. Trois d’entre elles ont été interceptées par le système de défense aérienne israélien, tandis que les trois autres sont retombées en territoire libanais.

Réactions des autorités locales

Face à cette agression, David Azoulay, maire de Metula, a exprimé une vive critique à l’égard des autorités militaires et gouvernementales israéliennes. Il a notamment remis en question la décision du général Ori Gordin, commandant du Commandement Nord, qui avait autorisé le retour des résidents en affirmant qu’il n’y avait “aucune restriction sécuritaire au retour des habitants”.

Azoulay a déclaré : “Je suis heureux que seulement 10% soient revenus, car il était évident que la situation est toujours dangereuse” 

Il a également adressé une lettre au Premier ministre, au commandant du Commandement Nord et au chef d’état-major, soulignant que le retour des habitants dans ces conditions était irresponsable et dangereux. Selon lui, cette situation pourrait mener à une normalisation des “gouttes”, faisant référence aux tirs sporadiques de roquettes, une réalité que les habitants du sud ont endurée pendant 23 ans et que les résidents du nord refusent d’accepter.

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D’autres responsables locaux ont partagé cette inquiétude. Avihai Stern, maire de Kiryat Shmona, a interpellé le général Gordin en demandant s’il maintenait sa position concernant le retour des habitants.

De son côté, Moshe Davidovich, chef du conseil régional de Mateh Asher et président du Forum de la ligne de front, a exhorté le gouvernement à agir contre le Hezbollah, affirmant que les résidents ne devraient pas revivre les traumatismes du passé et qu’il était inacceptable de normaliser une telle situation. 

Réponse militaire israélienne

En réponse à cette attaque, Tsahal a lancé une série de frappes aériennes ciblant des positions du Hezbollah au Liban.

Les opérations ont visé des lanceurs de roquettes et un poste de commandement utilisé par les combattants du groupe terroriste.
L’armée israélienne a déclaré que ces tirs constituaient une violation flagrante des accords entre Israël et le Liban et représentaient une menace directe pour les citoyens israéliens. Elle a également rappelé que l’État libanais est responsable du maintien de ces accords et a assuré qu’elle continuerait à agir pour protéger les citoyens d’Israël.

Le ministre de la Défense, Israël Katz, a réaffirmé la position ferme du gouvernement en déclarant :
“Nous n’autoriserons pas une situation où des tirs depuis le Liban visent les localités de Galilée. Nous avons promis la sécurité aux localités de Galilée, et c’est exactement ce qui se passera. Le sort de Beyrouth est le même que celui de Metula. Le gouvernement libanais est responsable de tout tir depuis son territoire. J’ai ordonné à Tsahal de répondre en conséquence.”

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Réactions au Liban

Au Liban, le Premier ministre Nawaf Salam a exprimé sa préoccupation face à l’escalade des tensions à la frontière sud, avertissant que la reprise des hostilités pourrait entraîner le pays dans une nouvelle guerre aux conséquences désastreuses.

Il a insisté sur la nécessité pour le Liban de maintenir le contrôle exclusif sur les décisions de guerre et de paix. Parallèlement, l’armée libanaise a annoncé avoir localisé trois lanceurs artisanaux utilisés pour les tirs de roquettes, situés entre les villages de Tebnine et Arnoun, au nord du fleuve Litani, dans le district de Nabatieh.

Elle a indiqué travailler à leur démantèlement et a affirmé qu’elle continuerait à prendre les mesures nécessaires pour contrôler la situation dans le sud du pays.