Quatre-vingt-dix ans après sa mort, les secrets du plus grand artiste de l'évasion du monde, Harry Houdini, ont été déverrouillés dans un musée hongrois récemment ouvert et consacré à l'illusionniste juif né à Budapest.
Situé dans le haut du quartier du château de la capitale, la maison de Houdini lève le voile sur la boîte de trucs utilisés par le célèbre magicien, qui a vécu la majeure partie de sa vie aux États-Unis.
Au milieu de lustres luisants et de vieux sièges Chesterfield, les salles peintes en rouge mettent en vedette les menottes et les cadenas utilisés par Houdini dans ses représentations.
Les visiteurs peuvent également voir les accessoires d'une récente émission de télévision présentée à son sujet comme une boîte donnant l’illusion qu’une femme est coupée en deux. Une étape de l’exposition montre des magiciens en herbe venant charmer les visiteurs avec des tours de carte.
"J'ai eu l'envie de rendre hommage à Houdini", a déclaré le propriétaire du musée et virtuose de l’évasion David Merlini qui a consacré sa vie à la collecte des objets exposés.
"Nous sommes tous des Houdinis, chacun a un désir secret de sortir d'une situation donnée, d'être ailleurs, dans une paire de chaussures différente.", a t-il déclaré à l'AFP.
Né Erik Weisz à Budapest en 1874, Houdini et sa famille sont partis pour Appleton, Wisconsin, alors qu'il n'avait que quatre ans. À la fin de son adolescence, il faisait des cascades et utilisait le nom de scène "Houdini", un clin d'œil au magicien français Jean Eugène Robert-Houdin.
La renommée est arrivée grâce à ses prouesses avec des menottes et des camisoles de force, ainsi qu'à ses évasions sensationnelles de bidons de lait scellés remplis d'eau et de cercueils enterrés.
« Le roi mondial des menottes, rien sur terre ne peut garder Houdini prisonnier!" pouvait-on lire sur une affiche publicitaire contemporaine.
Bien que Houdini se soit largement produit en Europe, il n'a jamais fait de spectacle à Budapest. La Hongrie représentait pour lui un «côté obscur», selon Merlini.
"Il n'était pas fier de son passé hongrois parce qu'il était un pauvre immigrant juif d'Europe", a-t-il noté. "Mais nous essayons de garder la légende vivante."
Source : Arutz 7
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