La famille Bibas : une tragédie humaine au sein de la barbarie du Hamas

Israël face à l’insoutenable : le rapatriement et l’identification des corps de la famille Bibas

Le 7 octobre 2023, lors d’une attaque dévastatrice menée par le Hamas, la famille Bibas du kibboutz Nir Oz a été enlevée et emmenée dans la bande de Gaza.

Après des mois d’incertitude, le Hamas a annoncé ,hier ;que Shiri Bibas et ses deux jeunes fils, Ariel et Kfir, sont décédés en captivité.
La famille aurait été tuée lors d’un bombardement israélien en novembre 2023, un mois après leur enlèvement.
Leurs corps devraient être restitués à Israël demain jeudi.

Décryptage d'une image

En février 2024, l’armée israélienne a rendu publiques de nouvelles images de Shiri Bibas et de ses enfants, captées par des caméras de sécurité à Gaza. Ces vidéos, enregistrées le jour de leur enlèvement, montrent la jeune mère et ses deux fils transportés dans des véhicules, confirmant ainsi leur arrivée en captivité après avoir été arrachés au kibboutz Nir Oz.

Cette publication a coïncidé avec une déclaration du général de brigade Itzik Hegri, qui, pour la première fois, a exprimé des préoccupations officielles quant à leur état.
« Nous sommes très préoccupés et inquiets de l’état et du bien-être de Shiri et des enfants », a-t-il affirmé, laissant entendre que l’armée israélienne ne disposait plus de preuves tangibles de leur survie et que leur situation était devenue alarmante.

Pourquoi cette déclaration était importante ? Elle préparait probablement l’opinion publique israélienne à l’éventualité d’une issue tragique, comme cela a été confirmé en février 2025 par l’annonce de la mort de Shiri, Ariel et Kfir.

Portrait de Shiri Bibas et de ses enfants

Shiri Bibas, âgée de 32 ans, était une mère dévouée et aimante, reconnue pour sa bienveillance et son engagement envers sa communauté.
Ses fils, Ariel, 4 ans, et Kfir, 9 mois au moment de l’enlèvement, étaient des enfants pleins de vie et de joie. Ariel, curieux et espiègle, adorait jouer dans les champs du kibboutz, tandis que Kfir, avec ses cheveux roux et son sourire édenté, apportait du bonheur à tous ceux qui le rencontraient.
Une image poignante de Kfir tenant un éléphant rose est devenue le symbole de la lutte pour la libération des otages, apparaissant sur des affiches à travers le monde. 

L’enlèvement et la captivité

Le matin du 7 octobre, des terroristes du Hamas ont pris d’assaut le kibboutz Nir Oz, semant la terreur parmi les habitants. La famille Bibas a été capturée alors qu’elle cherchait refuge dans leur maison.
Yarden, le père, a été séparé de sa femme et de ses enfants lors de l’enlèvement.
Des images déchirantes montrent Shiri tenant fermement ses deux fils alors qu’ils sont emmenés de force vers Gaza. Cette scène a profondément marqué l’opinion publique israélienne et internationale. 

L’attente insoutenable

Pendant plus de 16 mois, la famille élargie des Bibas a vécu dans l’angoisse et l’incertitude, espérant le retour sain et sauf de Shiri et de ses enfants.
Ofri Bibas Levy, la sœur de Yarden, a partagé sa douleur :
« Ces pensées m’accompagnent à chaque instant – lorsque je prends une tasse de café, que je me douche ou que je vois mon enfant de cinq ans faire quelque chose de nouveau. »
Chaque jour était marqué par l’espoir et la peur, une attente interminable ponctuée de rumeurs et de nouvelles contradictoires. 

L’annonce tragique

Le 18 février 2025, le Hamas a déclaré que Shiri et ses fils avaient péri lors d’un bombardement israélien en novembre 2023.
Cette nouvelle a été un choc pour la famille et la nation entière, qui continuaient d’espérer un dénouement heureux. Yarden, libéré plus tôt en février 2025, a exprimé sa détresse :
« Malheureusement, ma famille ne m’est pas encore revenue. Ils sont toujours là-bas. Ma lumière est toujours là-bas, et tant qu’ils y sont, tout ici est sombre. » 

Le rapatriement des corps

Les corps de Shiri, Ariel et Kfir devraient être remis à Israël ce jeudi, dans le cadre d’un échange qui inclut également la libération de six otages vivants prévue pour samedi.
Les autorités israéliennes se préparent à accueillir les dépouilles avec dignité, prévoyant des funérailles nationales en hommage à cette famille devenue le symbole des souffrances endurées par les otages et leurs proches.

Les détails concernant l’état des dépouilles — s’il s’agit de corps intacts ou de restes partiels — n’ont pas été précisés. Les autorités israéliennes procéderont à des examens médico-légaux pour confirmer leur identité et déterminer les causes exactes des décès

Préparatifs pour le rapatriement

Les Forces de défense israéliennes (FDI) et le Service de sécurité intérieure (Shin Bet) ont coordonné les préparatifs pour le rapatriement des corps. Les étapes prévues incluent :

•Transfert via le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) : Les corps seront remis au CICR par le Hamas, puis transférés aux autorités israéliennes à un point de passage convenu.

•Accueil par une unité spéciale : Une unité conjointe des FDI et du Shin Bet prendra en charge les corps à leur arrivée en Israël, assurant un transport sécurisé vers le Centre de médecine légale.

•Préparation des funérailles : En collaboration avec la famille Bibas, les autorités organiseront les obsèques, respectant les traditions et souhaits des proches.

Identification des corps

Malgré l’annonce du Hamas, les autorités israéliennes n’ont pas confirmé de manière définitive le décès de Shiri, Ariel et Kfir. Cette prudence s’explique par la nécessité de procéder à des vérifications rigoureuses pour authentifier l’identité des corps. Le processus d’identification implique plusieurs étapes clés :

•Examen médico-légal : Les corps seront transférés au Centre national de médecine légale d’Abou Kabir, où des experts procéderont à des autopsies pour déterminer les causes exactes des décès et recueillir des indices supplémentaires.

•Analyses ADN : Des échantillons seront prélevés pour des tests ADN, comparant les profils génétiques des défunts à ceux de leurs proches afin de confirmer leur identité.

•Vérifications dentaires : Les dossiers dentaires des membres de la famille seront examinés et comparés aux caractéristiques dentaires des corps retrouvés.

Ce processus méticuleux vise à garantir une identification précise avant toute déclaration officielle.