Les enquêtes menées sur les événements du 7 octobre, ainsi que les témoignages de milliers de terroristes capturés lors des opérations de Tsahal dans la bande de Gaza, révèlent progressivement une image complète des horreurs qui se sont produites en Israël pendant l'une des journées les plus sombres de son histoire.

Un terroriste de l'unité Noh'ba, enrôlé en 2015, a déclaré lors de son interrogatoire avoir passé 24 jours dans un tunnel. Son objectif était d'attendre et de tuer les soldats israéliens : "Mon objectif était d'attendre les soldats - et de les tuer." Un autre terroriste a décrit comment ils ont décapité des victimes.

Le commissaire en chef Yonatan Gantz, chargé d'enquêter sur les événements du massacre lors de la fête Nova près de Re'im, cherche à établir les actions du terroriste : « Mon objectif est de prouver ce que le terroriste a fait, qui il a tué, combien de personnes il a tuées, son parcours et s'il a commis des agressions sexuelles. »

La surintendante Shirley Hardan, responsable du département 433, a travaillé sur des cas complexes de meurtres pendant 25 ans, mais elle a déclaré que rien de tel ne s'était jamais produit auparavant.

Le processus d'enquête sur les terroristes commence par une explication de leurs droits, puis se concentre sur leur recrutement, leur formation, leurs opérations antérieures contre Israël, et enfin, sur les événements du 7 octobre.

Les enquêteurs utilisent des cartes et des photos pour localiser les terroristes et confirmer leurs témoignages.

Shirley Hardan a souligné qu'aucun terroriste n'a résisté à une enquête. A., un ancien membre haut placé du Shin Bet, a ajouté que la plupart des terroristes finissaient par révéler de nombreuses informations, parfois avec fierté, y compris sur des crimes tels que le viol et le meurtre.

Les enquêtes sur les événements du 7 octobre sont complexes et massives, impliquant environ un demi-million de fichiers vidéo, des caméras de sécurité, des téléphones portables et des clés USB.

Les témoignages des combattants de Nochaba, décrivant les atrocités qu'ils ont commises, doivent être vérifiés par rapport aux preuves recueillies sur les lieux .

Les poursuites contre les terroristes du Hamas nécessitent plus que des aveux. La police répartit les équipes d'enquête par localité pour établir un tableau complet de chaque attaque.

Gantz, chargé de recueillir les témoignages des survivants des massacres de Nova et Psydek, s'efforce de construire des dossiers pénaux solides en recueillant des témoignages de survivants et de secouristes.

Une difficulté majeure des enquêtes est l'absence de rapports pathologiques pour la plupart des corps. Cela rend plus difficile la compréhension de la cause de la mort des victimes, et donc de fournir des réponses aux familles.

Les options de poursuites judiciaires pour les milliers de terroristes capturés comprennent les tribunaux pénaux, les tribunaux militaires spéciaux pour les événements du 7 octobre, et la détention administrative prolongée.

L'avocate Nurit Litman, ancien procureur adjoint de l'État, compare les circonstances actuelles avec celles du procès Eichmann, soulignant les différences entre juger un seul bourreau 16 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, et les milliers d'accusés actuels. La complexité des affaires et la dispersion des preuves sont des défis majeurs pour l'État.