Tribune : Couvrir Israël au Bourget, ou quand la France détourne le regard face à ceux qui luttent contre la menace iranienne et l’ordre mondial du terrorisme.

Couvrez ce stand je ne saurais voir ?

Ce dimanche, au Salon aéronautique du Bourget, la France a commis un geste lourd de sens : en pleine nuit, des panneaux noirs ont été érigés autour des stands israéliens, les dissimulant aux yeux des visiteurs. Aucun autre pays n’a été traité ainsi. Seul Israël a été “couvert” , isolé, exclu.

Le motif avancé ? Le refus de la délégation israélienne de retirer certains systèmes d’armement, après une demande tardive des autorités françaises.

Pourtant, tous les équipements exposés étaient dûment autorisés, installés, validés. Mais voilà : Israël a dit non. Alors, au lieu de respecter ce choix souverain, la France a préféré l’humiliation diplomatique.

Ce geste n’est pas anodin. Il est politique. Couvrir Israël, c’est lui signifier qu’il est un corps étranger dans le concert des nations. C’est lui appliquer symboliquement le traitement que les mollahs imposent aux femmes en Iran : disparaître, se soumettre, se cacher.

Or Israël, lui, ne se cache pas. Il fait face, en première ligne, à l’un des régimes les plus dangereux de notre siècle : la République islamique d’Iran, son programme nucléaire, ses milices régionales, ses réseaux terroristes. Depuis des années, Israël mène une guerre active – souvent silencieuse, parfois visible – contre la montée en puissance militaire iranienne. Il neutralise des convois d’armes au Liban, démantèle des infrastructures du Hezbollah en Syrie, déjoue des attentats sur tous les continents.

Il le fait non seulement pour sa propre sécurité, mais pour la stabilité régionale et mondiale. Et quelle est la réponse de la France ? Dissimuler son pavillon. Le punir d’exister. L’écarter comme un gêneur. Institutionnaliser le boycott, encore une fois.

Ce deux poids deux mesures est intenable. On ne peut pas, dans les discours officiels, saluer le droit d’Israël à se défendre contre les régimes terroristes – puis, dans les actes, l’effacer sous des cloisons noires pour ne pas heurter certaines susceptibilités. La guerre contre l’Iran n’est pas une abstraction.
C’est un combat pour empêcher une puissance théocratique d’accéder à l’arme nucléaire.
C’est une lutte pour la liberté, pour la vie. Israël ysacrifie ses soldats, ses ingénieurs, ses services de renseignement.

Et la France ? Elle installe des rideaux. En couvrant Israël, la France ne couvre pas une polémique. Elle masque sa propre lâcheté. Elle choisit de se taire là où elle devrait se tenir debout. Elle trahit ses alliances, ses principes, son rôle historique au cœur des démocraties.

La sécurité de l’Europe se joue aussi à Téhéran, à Damas, à Beyrouth. Israël ne se bat pas seul pour sa survie : il se bat pour éviter que le Moyen-Orient ne bascule sous contrôle iranien. Ce combat mérite le respect, pas la dissimulation. Ce combat mérite des clartés, pas des cloisons.Le Salon du Bourget restera comme un symbole : celui d’une France qui a préféré tourner le dos à ceux qui combattent pour nous tous.

Mélanie Pauli-Geysse

Présidente Bleu blanc sports