Marc Lev et l’effusif du support bois
D’abord dilettante Marc Lev peignait sur des supports papier et toile qu'un incendie a ravagé. Paradoxalement celui-ci l'entraina à découvrir le matériau bois en terme de support de ses peintures..
Après avoir développé sa propre technique afin de pouvoir préparer (nettoyer, poncer, laquer…) et peindre à la gouache ou à l'huile sur des morceaux de bois (branches, écorces, rondins…).
Il a retrouvé un rapport idéal par ce support (tout compte fait classique) et a redécouvert des techniques de teintes, de fusion, de nuances vives pouvant s'apparenter à l'école italienne du 15e siècle. Le petit format donne à toute son œuvre un caractère spécifique. .
Le bois s’alimente en couleurs car il garde sa nature d'exigence particulière.
Marc Lev trouve là une légèreté mais aussi une profondeur. Apparaît la découverte surprenante qu’implique cette pratique. Des incidents de parcours sont toujours possibles car un tel support peut connaître des tremblés, des attentes. Mais c’est ainsi que se franchit la frontière entre image et image « de », entre être et franchir.
Chaque fois Marc Lev bâtit une demeure, un nid indéfiniment suspendu. Existe toujours dans ses paysages quelque chose qui couve et se tient au chaud.
L’art devient une cachette : bientôt se dévoile son secret. De l’air il en reste toujours. S’il n’est pas inclus il est marqué. Il est ce sur quoi chaque « lieu » s’appuie avec quoi il se compose. Dès lors, en chaque œuvre de Marc Lev, la suspension d’un souffle devient figure : c’est un film arrêté sur une œuvre en cours...
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Jean-Paul Gavard-Perret.
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