Comment Manon Aubry a franchi les contrôles israéliens pour propager sa haine d’Israël

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Comment Manon Aubry a franchi les contrôles israéliens pour propager sa haine d’Israël

Une visite manipulatrice en « zone sensible » — comment l’eurodéputée Manon Aubry a franchi les contrôles israéliens pour propager sa haine d’Israël

 Manon Aubry, députée européenne du groupe La France Insoumise, s’est rendue en zone de Judée-Samarie (Cisjordanie), via le passage d’Allenby Bridge à la frontière israélienne et jordanienne, en se déclarant “visiteuse à Jérusalem”.
Une fois sur place, elle a diffusé des vidéos accusant l’État d’Israël « d’apartheid » et de « colonisation illégale

Résultat : elle circule librement alors qu’elle est connue pour son hostilité systémique à Israël et diffuse un discours qualifié d’antisémite et anti-israélien.
Cette intrusion, elle révèle surtout une faiblesse des contrôles israéliens et une exploitation politisée d’un territoire en conflit.

Une entrée permise par un système défaillant

Selon des enquêtes publiées par les médias israéliens, l’entrée de Manon Aubry est le fruit d’un contournement habile : elle est passée par le passage d’Allenby, à la frontière entre la Jordanie et les territoires sous administration israélienne.
Au contrôle, elle a indiqué comme destination « Jérusalem », ce qui ne déclencha pas de signalement particulier dans les bases de données de l’Israel Population and Immigration Authority.
Les autorités constatent qu’aucune alerte ne la visait et qu’elle ne figurait pas sur une liste noire d’inadmissibles à son entrée.  Une fois entrée légalement — ou du moins sans restriction — elle s’est rendue à Ramallah et dans les environs, en Judée-Samarie, pour y effectuer ses vidéos. 

Cette méthode d’entrée révèle une stratégie : se présenter comme simple “visiteuse”, éviter la case « mission politique hostile à Israël », et exploiter un passage moins médiatisé. Le ministère israélien n’est pas intervenu à temps — l’autorisation implicite ressort du fait que le contrôle n’a pas été vigilant.

Un discours militant et partial sur le terrain

Sur place, Manon Aubry a diffusé des messages violents à l’égard d’Israël : elle accuse l’État d’un « système d’apartheid », prétend qu’il existe des « routes réservées aux colons », et évoque plus de « 1 000 Palestiniens tués depuis le 7 octobre ».
Elle se présente comme “documentant les violations du droit international”, mais son approche dépasse la simple observatrice : elle adopte clairement une posture de dénonciation unilatérale et militante. Elle omet totalement la responsabilité des attentats terroristes, des tirs de roquette contre des civils israéliens ou du rôle d’organisations qualifiées de terroristes par l’UE, ce qui déséquilibre son propos. 

Par ailleurs, elle avait précédemment refusé de condamner des perturbations d’un concert de l’Philharmonie de Paris à Paris organisées par des militants pro-Hamas.  Ce positionnement renforce l’impression d’une animosité ciblée contre Israël, plus que d’un engagement objectif pour la paix.

Une classification d’« antisémitisme anti-israélien » selon Israël

En réaction à sa visite et à ses propos, Israël a vivement protesté. Le président de la commission des Affaires étrangères et de la Sécurité de la Knesset, Boaz Bismuth (Likoud) a alerté la police aux frontières et le ministère des Affaires étrangères, déclarant que « l’État israélien ne permettra pas que des propagateurs de haine foulent le sol israélien ».  L’entrée de Manon Aubry a été interdite pour cinq ans. 

La qualification d’« antisémite » ou « antisioniste » dans ce contexte prend corps quand une élue européenne se présente comme « victime » d’Israël, tout en niant ou occultant la dimension terroriste du conflit, et en ne condamnant pas les actes contre Israël. Son usage de termes tels que “génocide” à propos de Gaza, sans référence aux attentats du 7 octobre ou à la structure terroriste du Hamas, montre une instrumentalisation politique du drame dans laquelle l’État juif devient seul responsable. 

Une intrusion symbolique qui fragilise la sécurité israélienne

Même si l’on peut discuter de la légalité ou de la qualification exacte de cette visite, les faits sont clairs : une députée européenne hostile à Israël a pu pénétrer dans une zone sensible, diffuser des contenus qui stigmatisent Israël, puis quitter ou rester jusqu’à l’interdiction. Cela pose plusieurs questions :

  • pourquoi n’a-t-elle pas été identifiée ou signalée avant l’entrée ?

  • le passage d’Allenby montre-t-il une faille du contrôle aux frontières israéliennes ?

  • l’absence d’alerte ou de dispositif anti-BDS (ou anti-détracteurs) a permis cette déambulation.

Ces dysfonctionnements offrent à des acteurs hostiles un terrain de propagande libre. Tant que des zones “pas assez surveillées” existent, des personnalités peuvent s’y rendre pour amplifier des discours polarisés.

La visite de Manon Aubry en Judée-Samarie est moins un acte de “témoignage” qu’une opération de propagande. Elle utilise une entrée détournée, un discours unilatéral, et un lieu hautement symbolique pour délégitimer l’État d’Israël.
Le fait qu’elle soit désormais interdite d’entrée pour cinq ans ne suffit pas à réparer le dommage moral et symbolique. Cette affaire met en lumière la nécessité pour Israël de renforcer ses dispositifs de contrôle — mais aussi pour la communauté internationale et les médias de rester vigilants face à des récits qui ignorent la complexité du conflit, les victimes israéliennes et le terrorisme.

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