Entre le 02 et le 06 Août se déroulera à la Cinémathèque de Tel Aviv le festival "Animiks", festival international de l'animation, de la bande dessinée et de la caricature qui marque cette année les 16 ans de sa création.
Parmi les pièces les plus intrigantes de cette année figurera l'exposition "Kaveret metsouyeret" qui comprend des illustrations du groupe « Kaveret » (un groupe de rock israélien (1973-1976) qui a représenté Israël à l’Eurovision 74 - NDT), l'exposition «Tsaov olé», qui est une série d'hommage à "La famille Simpsons", une exposition résumant l'année dans les caricatures politiques et une exposition de caricatures à l'occasion des fouilles du tramway de Tel-Aviv.
Le directeur artistique du festival, qui est également le conservateur des expositions de bandes dessinées et de caricatures, est Nissim (Nosco) Ezéchias. «Je suis dans ce domaine depuis de nombreuses années," dit-il, "je dessine depuis l'âge de 13 ans et j’ai été pendant 11 ans le Président de l'Association des caricaturistes. Je suis par conséquent en relation très étroite avec la plupart des dessinateurs du pays".
Comment vous est venue l’idée de faire un exposition en hommage au groupe « Kaveret ».
J’ai découvert que cette année commémorait les 40 ans de leur rupture. J’ai lancé un défi aux illustrateurs, je leur ai demandé ce que le groupe représentait pour eux et je les ai laissés s'exprimer. Michelle Kischka, par exemple, les a dessinés sur le célèbre passage piéton de la photo des Beatles
Et pourquoi donc une exposition sur les fouilles du tramway de Tel Aviv ?
Dès l’instant où la construction du tramway a été annoncée à Tel Aviv, j’ai immédiatement compris que c’était un sujet de caricature à cause du stress que cela allait engendrer : la moitié de Tel Aviv sera fermée, les gens vont risquer de perdre leurs entreprises. Je me suis tourné vers les caricaturistes pour voir comment ils appréhendaient cela.
Comment se développent les bandes dessinées et les caricatures en Israël par rapport au reste du monde ?
En terme de niveau des illustrateurs et des caricaturistes, nous sommes une ligue nationale, mais en terme d’exposition, nous sommes « un tiers monde ». Dans le monde occidental, aux Etats-Unis, en France, en Angleterre, les caricatures sont des vedettes à elles toutes seules. J’espère qu’un jour cela arrivera ici, en Israël ».
Y a-t-il des sujets tabous en caricature ?
Non, mais il existe des zones où une sensibilité supplémentaire est nécessaire, comme par exemple la Shoah ou le deuil. Il faut faire preuve de délicatesse et de discernement.
Source : Israel HaYom
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