ZAKA décore Benjamin Netanyahu : une reconnaissance symbolique en pleine tourmente

Le 26 juin 2025, au siège national de ZAKA à Jérusalem, le Premier ministre Benjamin Netanyahu reçoit la Médaille de Grâce des mains de Dovi Weissnstein, le dirigeant de l’organisation. Cette distinction, attribuée “au nom des milliers de bénévoles de ZAKA” mobilisés “jour et nuit sur le terrain”, salue l’appui constant du gouvernement, essentiel pour renforcer les capacités de secours en période de crise  .

Dans une atmosphère à la fois solennelle et sobre, Netanyahou — brièvement interrompu pour un “appel téléphonique important” — affirme :
“Je suis venu ici pour dire merci au nom du peuple et du gouvernement d’Israël”, soulignant ainsi l’importance de la mission de ZAKA.
Le Premier ministre rend hommage à l’engagement exceptionnel de ces volontaires qui évoluent dans des contextes souvent insoutenables, avec “dignité et professionnalisme”  .

Fondée à la fin des années 1980, ZAKA — acronyme de Zihuy Korbanot Ason, soit “identification des victimes de catastrophes” — coordonne les secours, l’identification et la gestion des corps selon la loi juive. Ses actions englobent la prise en charge des victimes de terrorisme, d’accidents, et de catastrophes naturelles, en Israël et à l’étranger  .

Depuis le 7 octobre 2023, à la suite des attaques du Hamas, l’organisation connaît une mobilisation sans précédent : ses équipes ont parcouru tout le pays, en synergie avec les forces de sécurité, pour secourir, identifier et enterrer dignement les victimes.

En moins de quatre mois, ZAKA a rassemblé plus de 50 millions de shekels (environ 13,7 M$) pour soutenir ses interventions, souvent génératrices de profond traumatisme parmi les volontaires  .

Au fil des années, ZAKA a inventé des dispositifs comme l’« unité mobile moto », assurant une réponse rapide en cas d’urgence médicale — un service désormais déployé dans tout le pays — et multiplié les réseaux de prévention routière et de réanimation d’urgence  . L’organisation a également acquis une aura internationale : son engagement en Thaïlande, au Sri Lanka ou encore en Indonésie après le tsunami de 2004, où elle fut saluée comme “l’équipe qui dort parmi les morts”, lui a valu la reconnaissance de l’ONU  .

Malgré certaines controverses, l'esprit de ZAKA perdure. Netanyahou l’a rappelé avec force : “ZAKA incarne la solidarité nationale dans les heures les plus sombres ; c’est un pilier moral de notre société”. Cette médaille, au-delà de la simple reconnaissance protocolaire, symbolise une solidarité renouvelée entre l’État et ceux qui, nuit après nuit, donnent un visage humain au chaos.

En offrant cette distinction, l’État souligne que l’aide humanitaire, même dans la douleur, reste un vecteur de cohésion et un enjeu de résilience nationale. ZAKA, avec ses milliers de volontaires, continue d’incarner ce “Hessed shel Emet” — la vraie bonté silencieuse — au cœur des tempêtes qui secouent Israël et au-delà.