Tsahal impose sa loi au Yémen : les infrastructures des Houthis détruites en 48 heures

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Tsahal impose sa loi au Yémen : les infrastructures des Houthis détruites en 48 heures

Tsahal frappe au cœur du Yémen : l'aéroport de Sanaa et le port de Hodeidah neutralisés

Israël passe à l’offensive après l’attaque contre l’aéroport Ben Gourion

Deux jours d’opérations militaires soutenues, des cibles stratégiques pulvérisées, un avertissement clair envoyé à Téhéran et ses relais : Israël a répondu sans attendre à l’agression venue du Yémen. Après qu’un missile balistique a explosé près de l’aéroport Ben Gourion, l’armée de l’air israélienne a lancé une vaste campagne de frappes sur les infrastructures militaires et logistiques des Houthis, proxies iraniens implantés dans la région de Sanaa.

Des frappes ciblées d’une intensité rare

Mardi à midi, Tsahal a confirmé que des avions de combat avaient frappé l’aéroport de Sanaa, une plateforme cruciale pour le régime houthi. La veille, le port de Hodeidah – principal point de transit maritime pour les armes iraniennes – avait déjà été pris pour cible.
Selon le porte-parole arabe de Tsahal, Avichay Adraee, « l’armée israélienne est déterminée à frapper avec force quiconque représente une menace pour les citoyens israéliens, quelle que soit la distance ».

L’armée précise que plusieurs installations ont été atteintes : l’aéroport de Sanaa, utilisé par les Houthis pour le transfert d’armements et d’agents, a été entièrement mis hors service. Plusieurs centrales électriques de la région, cruciales pour le régime, ont été détruites. L’usine de béton d’Al-Imran, au nord de Sanaa, a également été touchée : elle servait à la construction de tunnels et d’infrastructures militaires. Les dégâts infligés représentent un coup stratégique porté aux capacités de combat et à l’économie des Houthis.

Une opération encadrée, des précautions prises

Selon Tsahal, les frappes ont été menées avec une précision chirurgicale afin de minimiser les pertes civiles. L'opération a reçu l’aval du commandant de l’armée de l’air et du chef d’état-major, dans le cadre d’une manœuvre planifiée à l’avance. Le régime houthi, soutenu par l’Iran, mène depuis plus d’un an une guerre indirecte contre Israël, ciblant à plusieurs reprises son territoire par missiles et drones.

Avertissement en direct : une rareté dans les opérations de Tsahal

Dans un geste exceptionnel, le lieutenant-colonel Adraee a publié une déclaration publique en arabe, appelant à l’évacuation immédiate de la zone de l’aéroport de Sanaa. « Ne pas évacuer vous met en danger », a-t-il averti. La déclaration visait à éviter toute répétition de l’incident de décembre dernier, lorsque le directeur de l’OMS avait exprimé son indignation après avoir été pris au piège d’une attaque non annoncée.

Peu après cet avertissement, des avions israéliens ont pénétré l’espace aérien yéménite. Les médias arabes ont rapporté une panique généralisée dans la capitale. Sky News Arabia a évoqué la destruction totale des avions civils et du terminal de l’aéroport. Al-Arabiya a confirmé l’évacuation des employés et la fermeture des routes menant à la zone ciblée.

Le port de Hodeidah : couloir logistique paralysé

La veille, dans le cadre de l’opération « Ant City », vingt avions de combat avaient frappé des dizaines de cibles autour du port stratégique de Hodeidah. Ce port, selon l’armée israélienne, est l’un des points d’entrée majeurs pour les armes et équipements militaires iraniens. Une usine de béton, utilisée à des fins de construction de tunnels et d’abris militaires, a également été détruite.

« Les infrastructures terroristes attaquées dans le port constituent une source de revenus cruciale pour le régime houthi », a déclaré un porte-parole de Tsahal. « Cette opération ne sera pas la dernière. »

Vers un blocus aérien et maritime imposé par Israël

Les frappes israéliennes ont pour conséquence directe de couper les Houthis de leurs principaux axes de communication avec l’extérieur. En neutralisant à la fois l’aéroport de Sanaa et le port de Hodeidah, Israël impose un blocus de fait aux territoires sous contrôle houthi. Désormais, ces derniers dépendent exclusivement d’installations situées à Aden, ville tenue par le gouvernement officiel du Yémen, hostile aux rebelles.

Selon l’analyste Ron Ben Yishai, « Israël leur impose aujourd’hui le blocus qu’ils menaçaient d’infliger à Israël ». Les cargaisons lourdes et les armements sophistiqués ne peuvent plus transiter. Une situation qui pourrait, à moyen terme, engendrer une crise humanitaire dans les zones contrôlées par les Houthis, déjà dépendantes de l’aide internationale.

Riposte annoncée du camp houthi

Face à cette campagne, les responsables houthis ont réagi avec virulence. Muhammad al-Buhity a promis une escalade : « À siège répondra un siège. » Il a averti que leur lutte contre Israël, les États-Unis et le Royaume-Uni ne cesserait qu’avec la fin de l’agression contre Gaza. D’autres responsables ont évoqué une intensification du blocus contre Israël, affirmant que l’attaque contre l’aéroport Ben Gourion n’était qu’un « avertissement ».

Une réponse coordonnée avec Washington

Si les États-Unis ciblent prioritairement les usines d’armement et les chefs militaires houthis, Israël adopte une approche plus large. Son objectif : frapper également les infrastructures « civiles » transformées en leviers militaires. L’attaque de cette semaine s’inscrit dans cette doctrine, validée par l’état-major israélien.

Le Premier ministre Netanyahu, interrompant son témoignage au tribunal, s’est rendu au siège de Tsahal pour superviser la suite des opérations. En parallèle, le chef d’état-major Eyal Zamir et le chef du Shin Bet Ronen Bar ont entériné les plans de l’opération suivante : « Les chariots de Gideon ».

Le message de Jérusalem est limpide : Israël répondra à chaque attaque par une riposte immédiate, ciblée, et de plus en plus déstabilisante pour l’ennemi. Les règles du jeu ont changé.

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