L’Iran menace Diego Garcia : vers une frappe préventive contre la base stratégique américaine ?

 L’île de Diego Garcia dans le viseur de Téhéran

Selon des sources de sécurité régionales et occidentales, l’Iran envisage sérieusement une attaque préventive contre la base américaine ultra-stratégique de Diego Garcia, dans l’océan Indien. Cette base militaire, située sur un territoire britannique, constitue l’un des points névralgiques du déploiement militaire américain au Moyen-Orient.

“Des commandants militaires iraniens de haut rang ont reçu pour instruction de préparer une offensive avec des missiles et des drones”, a affirmé une source au sein du régime iranien, selon laquelle l’objectif est de devancer une éventuelle attaque américaine contre les installations nucléaires iraniennes.

Une démonstration de force plutôt qu’une guerre ouverte ?

Parmi les scénarios étudiés à Téhéran, figure une option mesurée : lancer des missiles qui s’abattraient délibérément à proximité de Diego Garcia, sans l’atteindre directement. Une stratégie calculée pour envoyer un message de dissuasion clair, sans franchir le seuil d’une guerre totale.

Cette manœuvre diplomatico-militaire fait suite à des images satellites récentes ayant révélé la présence d’au moins quatre bombardiers furtifs B-2 américains sur l’île. C
es appareils, capables de mener des frappes nucléaires, sont perçus par Téhéran comme un signal d’alerte maximal.

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Diego Garcia, en tant que base stratégique pour les opérations américaines en Irak, en Afghanistan et au Moyen-Orient, joue un rôle majeur dans le dispositif de dissuasion des États-Unis. Une attaque, même symbolique, contre cette base, constituerait un tournant géopolitique majeur.

L’Iran hausse le ton : menaces explicites à l’encontre des États-Unis

Face aux rumeurs persistantes d’une future attaque contre ses sites nucléaires, Téhéran durcit son discours. Ali Larijani, ancien président du Parlement iranien et aujourd’hui conseiller spécial du président Ebrahim Raïssi, a averti sans détour :

“Si les États-Unis commettent une erreur agressive, ils nous obligeront à développer une arme nucléaire.”

Une déclaration qui rompt avec l’ambiguïté stratégique jusqu’ici cultivée par l’Iran, et qui fragilise davantage l’accord sur le nucléaire iranien (JCPOA), déjà au point mort depuis le retrait américain décidé par Donald Trump.

Autre voix influente à Téhéran, le général Amir-Ali Hajizadeh, chef des forces aérospatiales des Gardiens de la Révolution, a lancé une mise en garde :

“Qui vit dans une maison de verre ne devrait pas jeter des pierres sur les maisons des autres.”

Une formule cinglante, à peine voilée, destinée à souligner la vulnérabilité des bases américaines, notamment celle de Diego Garcia, malgré son isolement géographique.

Une tension stratégique à son paroxysme

Les récentes déclarations iraniennes s’inscrivent dans un contexte de tensions croissantes, nourries par les frappes israéliennes en Syrie, l’hostilité des milices pro-iraniennes dans la région et le redéploiement des forces américaines.

Ce climat explosif est amplifié par la guerre à Gaza, qui offre à l’Iran un prétexte pour mobiliser l’opinion musulmane et légitimer une escalade militaire régionale, tout en renforçant son rôle d’“axe de la résistance” face à l’Occident.

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Parallèlement, des voix à Washington appellent à réagir fermement à toute menace iranienne, notamment les néoconservateurs et certains proches de l’AIPAC. Mais la Maison-Blanche se montre encore prudente, redoutant une guerre ouverte aux conséquences incalculables, dans une région déjà en feu.

Quelles conséquences en cas de frappe ?

Si l’Iran venait à frapper Diego Garcia, même de manière symbolique, les États-Unis pourraient considérer cela comme une agression directe, justifiant une riposte militaire d’ampleur. L’île pourrait alors devenir l’épicentre d’un nouveau conflit asymétrique, opposant la technologie militaire occidentale à la stratégie de harcèlement régional de l’Iran.

Un tel scénario impliquerait également les alliés américains dans le Golfe, notamment les Émirats arabes unis, Bahreïn et l’Arabie saoudite, qui abritent eux aussi des bases américaines susceptibles d’être prises pour cibles.

Diego Garcia : un possible détonateur de conflit mondial ?

En théorie, oui : une attaque iranienne contre la base américaine de Diego Garcia pourrait servir de catalyseur à une escalade militaire majeure, aux proportions potentiellement mondiales. Mais en pratique, plusieurs éléments rendent le déclenchement immédiat d’une Troisième Guerre mondiale peu probable — du moins à court terme.

Diego Garcia n’est pas une base ordinaire

Située dans l’océan Indien, cette base aérienne est l’un des sites les plus stratégiques pour les États-Unis : elle abrite des bombardiers B-2, B-52, des sous-marins nucléaires, des satellites de surveillance et une plateforme logistique clé pour les opérations au Moyen-Orient, en Asie et en Afrique.

Une attaque directe sur cette base équivaut à frapper le cœur militaire des États-Unis en dehors du territoire américain.

Une ligne rouge pour Washington

Si l’Iran lance des missiles ou des drones — même sans toucher la base directement — cela franchit une ligne rouge symbolique, et Washington serait obligé de réagir fortement pour préserver sa crédibilité militaire et diplomatique.

Cela entraînerait quasi-systématiquement des frappes de représailles américaines sur les installations militaires iraniennes.£

 

un détonateur, mais pas encore une mèche allumée

Diego Garcia est un signal d’alerte, pas encore une déflagration. Mais si l’Iran touche cette base, et que les États-Unis répliquent fortement, le Moyen-Orient pourrait entrer dans une phase d’instabilité prolongée, où la guerre mondiale ne serait plus une hypothèse marginale, mais une menace réaliste.