Uri Danino : un héros tombé en captivité – Témoignage poignant de son père sur son courage et la vision de la Torah sur la libération des otages

« Uri a pris soin des blessés lors des combats physiques avec les terroristes, il s’est battu à mains nues »

Le rabbin Elchanan Danino, père du défunt Uri Danino, assassiné en captivité, a livré un témoignage bouleversant sur le courage et l’héroïsme de son fils.
Après avoir rencontré cette semaine Omer Shem Tov et Eli-Ha Cohen, deux survivants de la captivité, il a partagé ce qu’il a appris sur les derniers instants de son fils :

« Grâce à Uri, l’un des blessés dans les tunnels a reçu des soins. Nous remercions Dieu de nous avoir bénis avec un tel fils et un tel héros. »

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Ces retrouvailles ont permis au rabbin Danino de recueillir des récits frappants sur la bravoure de son fils dans les tunnels de Gaza.

Un combat héroïque avant et pendant la captivité

Lors d’un entretien avec le journaliste Yoav Limor, Elchanan Danino a décrit cette rencontre avec les deux survivants comme « glaçante et émouvante ».

« Uri et Omer ne se connaissaient pas avant l’enlèvement, ils se sont rencontrés par l’intermédiaire d’un ami qui avait invité Uri à une fête. Eli-Ha était avec Uri dans les tunnels. C’était effrayant d’entendre des témoignages directement du terrain. Les histoires sont choquantes, mais pour nous, l’héroïsme d’Uri est encore plus grand, car sur le chemin de Gaza, il a combattu et blessé gravement l’un des terroristes qui l’avaient kidnappé. »

Selon ces témoignages, pendant 50 jours, les terroristes ont cherché à identifier celui qui les avait attaqués. « Uri se battait à mains nues. Dans les tunnels, il soignait les blessés en plein combat avec les terroristes. Ils m’ont dit qu’Uri n’avait même pas vu leurs armes. »

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Malgré la terreur et la souffrance, Uri n’a cessé de porter secours aux autres. « Il s’est battu pour les blessés qui saignaient autour de lui. L’un d’eux, gravement touché, a survécu grâce à lui. »

Un père fier de son fils, un peuple uni dans la douleur et l’admiration

Les mots du rabbin sont empreints d’une profonde admiration pour son fils :

« Nous remercions Dieu de nous avoir accordé un tel fils et un tel héros. Je n’ai pas suffisamment apprécié ce que j’ai élevé. Aujourd’hui, nous comprenons qui il était et nous en sommes fiers. Nous ne devons pas oublier qu’il y a ici des milliers de héros et d’héroïnes qui ont donné et donnent leur vie pour le peuple d’Israël. Notre peuple s’embrasse et est uni. »

Une phrase qu’Uri avait prononcée de son vivant résonne encore aujourd’hui :

« Le plus grand honneur pour moi serait de mourir pour mon pays. »

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Son père se souvient :

« C’était choquant à entendre, nous avons eu une conversation difficile à ce sujet, mais il voyait cela comme une mission. Il n’aurait pas agi différemment. Eli-Ha m’a confié qu’Uri avait dit : ‘Je savais que je ne reviendrais peut-être pas’. »

Un appel à la libération immédiate des otages

Au-delà de la douleur personnelle, Elchanan Danino mène aujourd’hui un combat pour la libération des otages encore détenus. Il dénonce l’inaction et les tergiversations politiques :

« Il est clair comme le jour que si l’accord de mai 2024 avait été accepté, nous aurions eu beaucoup plus d’otages vivants qui seraient revenus. »

« Je mène cette guerre parce que j’ai vécu ce parcours de souffrance que traversent les familles. L’horloge s’est arrêtée à Sim’hat Torah, et je me battrai pour toutes les familles qui continuent de souffrir. Les kidnappés n’ont pas de temps, ils sont enchaînés. Qui attendons-nous ? »

Une vision de la Torah qui interpelle

Interrogé sur la position de certains dirigeants israéliens, y compris religieux, qui estiment qu’une victoire stratégique justifie de ne pas libérer immédiatement les otages, Elchanan Danino exprime son indignation :

« Malheur à nous si c’est ainsi qu’ils enseignent notre Torah, malheur à nous si c’est ainsi qu’ils interprètent la Torah. »

Il interpelle les responsables :

« Je ne parle pas pour condamner les Juifs, mais si vous laissez une telle phrase sortir de votre bouche, même si vous le pensez, imaginez que ce soit votre fils ou votre fille. Mon fils ne reviendra pas, mais il y avait des gens avec lui dans les tunnels. Il y a encore des otages là-bas. Ils doivent être sauvés immédiatement. »