Pour les habitants du sud d’Israël, une guerre contre le Hamas est inévitable

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Pour les résidents au sud d’Israël, sous le feu des roquettes, la situation est invivable. Pour la plupart d’entre eux, une action militaire est inévitable.

« Ce n’est pas possible de vivre comme ça ». Les habitants des villes israéliennes le long de la frontière de la Bande de Gaza savent de quoi ils parlent. Depuis plusieurs semaines, plusieurs mois, ils ont dû faire face à la terreur des roquettes, des ballons et des cerfs-volants incendiaires. Les sirènes d’alerte font désormais partie de leur quotidien. Un coup d’œil à droite, un coup d’œil à gauche, tout est carbonisé, les routes, les arbres, les champs d’agriculture et même certains bâtiments. L'odeur de la suie est omniprésente.

Une situation qui ne peut plus continuer ainsi pour les résidents au sud d’Israël, en particulier aux alentours de Sderot. Pour eux, il n’y a pas d’autres choix. Israël doit déclarer la guerre au Hamas et mettre fin à ce cauchemar, qui n’en finit plus.

Einat Hamias est mère de trois enfants de 12, 15 et 17 ans, elle se promenait près de chez elle, dans le kibboutz Kfar Aza au sud du pays, avec sa fille et son chien lorsqu’une alerte a retenti. « Nous étions dehors en train de marcher lorsque j'ai commencé à recevoir des alertes sur mon téléphone. J’ai levé les yeux au ciel et j’ai vu les interceptions (du Dôme de fer) juste au-dessus de nous. C'est une sensation terrible pour une mère de savoir que ses enfants sont exposés à cela. Ça a commencé à devenir terrifiant. Je me suis levée et j'ai couru sous le feu pour rassembler mes enfants pour les mettre au sol.

Mais le danger est de partout en tout temps. Yifat Ben-Shushan est une résidente du Moshav Netiv Haasara. Comme Einat, elle est mère, de deux petits garçons, l’un a 10 ans, l’autre 7 ans. Malgré leur jeune âge, ils sont conscients de la situation actuelle. Dans la nuit de mercredi à jeudi, les enfants ont voulu dormir dans l’abri de la maison.

« Chaque nuit, je me lève, je cours au refuge, mais je n'y dors jamais. Pour moi, le refuge signifie la guerre. Cette fois-ci, et pour la première fois, mes enfants me l’ont demandé, ils n’ont pas réussi à fermer l’œil de toute la nuit », a t-elle déclaré.

Pour beaucoup, la guerre Bordure protectrice hante encore leurs esprits. Pour la plupart, l’escalade des dernières semaines rappelle les conditions de vie de l’année 2014.

« Les roquettes ont été tirées lorsque nous étions dans la chambre. Lorsqu’elles ont touché leurs cibles, le sol a tremblé. Noa, notre petite fille de 3 ans s’est mise à pleurer. Je l’ai serré contre moi pour lui dire de ne pas s’inquiéter. Ça m’a rappelé la dernière guerre, nous ne fermions pas les yeux. Le Hamas ne peut pas continuer ainsi. Ce qui se passe ici, ce n’est rien d’autre que de la folie. Il faut agir, et vite », ont expliqué Eli et Geula Ben-Lulu.

Mais cette situation dure depuis plusieurs mois. Lior Yehudai, un commerçant de Sderot, ne comprend pas que le gouvernement israélien n’agisse pas. « Le Hamas teste nos limites. Nous avons l'armée la plus forte du Moyen-Orient et il est pathétique qu'un petit groupe terroriste de « merde » nous prenne en otage et dirige nos vies », déclare-t-il.

Malgré la pression et la peur du terrorisme, les habitants sont attachés à cette région, à leur vie. Pour Alma Ravivian, mère de quatre enfants, il est hors de question de quitter les lieux.

Les familles au sud d'Israël vivent avec la peur.

Les familles du sud d'Israël vivent avec la peur.

« Sderot est ma maison. C'est là que j'élève ma famille et c'est là que je reste. Je ne vais nulle part ailleurs, même si les roquettes peuvent nous tuer et que les ballons incendiaires transforment tout ce que nous avons en cendre. J'espère vraiment, comme tous ceux qui vivent à Sderot, que le calme reviendra et que le gouvernement agira en fonction. S’il faut bombarder le Hamas, que nos dirigeants le fassent. »

Même son de cloche pour Tamar, une mère de deux enfants qui vit dans la région d'Eshkol. « Mon mari est en service et je mentirais si je disais que je n’ai pas peur. Ce n'est pas facile de vivre dans cette atmosphère. Les alertes nous rendent fous, mais je reste. Ici, c'est chez moi. J'aime cette région, les gens et et je ne partirais pas de chez moi ».

Malgré les tensions accrues, le kibboutz Kerem Shalom (situé à 1,2 km de la Bande de Gaza) accueille une nouvelle famille. Yedidia, étudiant dans les sciences humaines, et Shira, architecte, sont arrivés avec leurs deux enfants. Le chef du conseil régional d'Eshkol, Gadi Yarkoni, s’est réjoui de cette arrivée. « Une expression remarquable de la victoire de la communauté et de l'esprit sur le terrorisme. »

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