Israël et les collaborateurs à Gaza : Une lutte secrète au cœur du conflit

C'estun  jeune Gazaoui de 19 ans qui a transmis les informations à Tsahal qui a permit l'assassinat de Muhammad Daf.

C'est ainsi qu'Israël parvient à recruter des collaborateurs sous le nez et à la barbe du Hamas. Ces informateurs jouent un rôle clé en localisant des cibles stratégiques : hauts responsables du Hamas, tunnels de production d'armes, ou encore terroristes se mêlant à la population civile.

Selon un article du British Jewish Chronicle, le plus grand journal juif de Grande-Bretagne, ces collaborateurs transmettent des informations cruciales aux agents israéliens lors de réunions secrètes organisées dans l'enclave gazaouie.

Le Hamas, de son côté, ne combat pas seulement Israël mais aussi les "traîtres" qui œuvrent en son sein.

Troublé par l'idée que des milliers de "taupes" pourraient travailler pour Israël, le mouvement islamiste redoute les conséquences de ces trahisons.

L'article britannique révèle que sans le travail de ces collaborateurs, aucune des opérations visant à éliminer les hauts responsables du Hamas ou à sauver les otages n'aurait pu aboutir.

Comment Israël recrute-t-il des collaborateurs et pourquoi les Gazaouis se mobilisent-ils pour lui ?

La mission principale des collaborateurs est de repérer des cibles comme les leaders du Hamas, les tunnels servant à la production d'armes, et les terroristes qui se dissimulent parmi les civils.

Ces informateurs n'utilisent généralement pas de téléphones ou d'autres appareils électroniques pour communiquer, par crainte d'être démasqués. D'après le journal britannique, les réunions se tiennent habituellement dans un kibboutz du sud d'Israël, près de la frontière avec Gaza.

Les informations recueillies sont ensuite transférées au Shin Bet, le service de sécurité intérieure israélien, puis à Tsahal.

Après enquête, ces données sont soumises au gouvernement et au cabinet de sécurité, qui élaborent des plans d'action en fonction des informations fournies par le collaborateur.

Selon le rapport, les moyens de communication ne sont employés que dans des cas exceptionnels, tels que des "informations brûlantes" nécessitant une intervention immédiate.

Par exemple, lorsqu'un haut responsable du Hamas se trouve dans un endroit précis pour une courte durée, ou lorsqu'il s'agit de localiser des otages sur le point d'être déplacés.

L'histoire de l'espion de 19 ans

Le rapport raconte également l'histoire d'un jeune collaborateur de 19 ans, impliqué dans l'assassinat du chef d'état-major du Hamas, Muhammad Daf.

Ce jeune homme avait pour mission de transmettre des messages écrits entre les membres du Hamas disséminés dans les tunnels de la bande de Gaza. Le Hamas, craignant la surveillance israélienne, tentait de communiquer uniquement par le biais de messages codés et écrits sur du papier coloré, remis par ce jeune homme.

D'après le rapport, ce garçon n'est plus à Gaza. L'accord passé avec Israël stipulait que, si l'opération visant à éliminer Daf réussissait, il serait exfiltré aux États-Unis et bénéficierait de l'asile politique aux frais d'Israël.

Le succès de l'élimination de Daf a profondément inquiété le Hamas concernant l'ampleur du phénomène des collaborateurs à Gaza.

En réaction, le Hamas a même utilisé la chaîne d'information Al-Jazeera pour menacer tous les Gazaouis qui ne coopéreraient pas avec Israël.

Ainsi se joue, dans l'ombre, une lutte acharnée où la trahison devient une arme redoutable. Les collaborateurs, ces acteurs invisibles, façonnent à leur manière le cours du conflit entre Israël et le Hamas, au prix de leur propre vie.

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