Kfar Aza : une enquête accablante sur le 7 octobre qui laisse les familles endeuillées dans l’indignation

« Il n’y avait rien que nous ignorions » : la colère des familles face à l’enquête sur le massacre

L’enquête sur le massacre du kibboutz Kfar Aza, perpétré le 7 octobre, a été présentée aux familles des victimes. Mais loin d’apporter des révélations, elle a suscité une vive déception parmi les proches des disparus.

Le major-général Rafi Milo, qui a dirigé la présentation, a reconnu des failles, mais ses explications n’ont pas convaincu. « Il n’y avait rien dans l’enquête », ont déclaré des familles endeuillées à Ynet.
« Ils ont simplement évoqué une ‘défaillance des services de renseignement’, ce que nous savions déjà depuis un an et demi. Ils ne nous ont rien appris. Ils ont seulement demandé pardon. »
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L’émotion était à son comble dans la salle. Un membre de famille a dénoncé l’attitude du général : « Les parents endeuillés ont explosé. Il (le général Milo) a pris ses responsabilités, mais ce n’est pas vrai à notre avis. Il a dit qu’il regrettait de ne pas s’être battu ce jour-là. Pourquoi un général irait-il combattre ? »

Un autre proche des victimes s’est indigné : « Ils nous racontaient des histoires comme s’ils vivaient dans un monde parallèle – alors que nous, nous étions là. »

Des révélations troublantes sur les erreurs de Tsahal

Les conclusions de l’enquête militaire révèlent une série de dysfonctionnements critiques dans la gestion de l’attaque du 7 octobre.

🔴 Des tirs accidentels sur des civils : L’enquête a confirmé que des soldats de Tsahal ont accidentellement tué un civil en ouvrant le feu sur un véhicule qu’ils croyaient aux mains de terroristes. La famille du défunt n’a été informée de cette méprise que récemment.

🔴 Un retard dans l’intervention : L’armée a mis du temps à pénétrer dans le kibboutz, laissant ainsi les terroristes poursuivre leur massacre. Les soldats attendaient de nouveaux ordres avant d’agir.

🔴 Une sécurisation défaillante du kibboutz : Après une première évacuation des terroristes, les soldats ne sont pas restés sur place, permettant ainsi aux assaillants de revenir et de poursuivre les tueries.

🔴 Une évacuation chaotique : La décision d’évacuer les habitants vers la station-service à l’extérieur du kibboutz s’est révélée désastreuse. Cette zone était encore infiltrée par des terroristes, mettant en danger des civils et des soldats.

🔴 Un manque de documentation des victimes : L’évacuation des corps des civils et des soldats a été menée sans enregistrement précis, compliquant ainsi l’identification et les enquêtes postérieures sur les circonstances de leur décès.
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« Les soldats se sont battus comme des lions » malgré tout

Malgré ces révélations accablantes, le kibboutz Kfar Aza tient à rappeler que les forces de Tsahal ont sauvé de nombreuses vies.

« Les soldats ont combattu comme des lions, certains sachant qu’ils n’en sortiraient pas vivants. Malgré les échecs, ils ont sauvé des civils de leurs maisons. »

Ce drame laisse un goût amer aux familles endeuillées qui, au-delà des excuses, attendent des réponses concrètes et surtout des actions pour éviter qu’un tel cauchemar ne se reproduise jamais.
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