"Les milliardaires saoudiens ne se disputent pas. Ils n'essayent pas d'économiser, au contraire, ils veulent le meilleur"

Laurent Ben Harrosh a immigré en Israël il y a plus de 25 ans, mais cela ne l'a pas empêché de continuer à travailler avec Imad Hashugi l'homme d'affaire du prince héritier saoudien et de construire avec lui un palais qui a été vendu au prince pour 301 millions de dollars.

En Israël, il a réalisé des projets pour Sherry Arison et Idan Ofer, et a récemment créé un énorme modèle du système solaire dans le nouveau planétarium du paysage de Galilée.

En 2015, un actif a été acheté en France pour un montant record de 301 millions de dollars qui ont été payés par un acheteur anonyme.
Il a été découvert par la suite été qu'il s'agissait du prince héritier saoudien, Mohammed bin Salman.

L'homme responsable des d’affaires du prince est le saoudien Imad Hashaggi, qui est également son oncle et dont le projet était de transformer un vieux château du 19ème siècle en un complexe qui ressemblait à un palais du 17ème siècle,mais qui comprenait toutes les assemblées technologiques du 21ème siècle.

"La personne qui m’a aidé à réaliser ce rêve est l’artiste Laurent Ben Harrosh originaire de France, qui vit dans moshav près de Shoham."

"Khashogi paie bien et à temps, et surtout en euros" explique Laurent Ben Harrosh

Ben Harrosh, 59 ans, est propriétaire de la marque de design française Meditera, il explique que son premier projet, il y a 35 ans, a été la conception des montagnes russes EuroDisney.

Là, le GRC a été utilisé, un matériau très puissant qui peut prendre n’importe quelle forme , il l'utilise également pour concevoir des "plages" dans les piscines privées.

Plus tard, l’entreprise a développé un matériau appelé Polystone, un matériau polyacrylique rigide et durable, qui permet la création de différents paysages dans un aspect réaliste et est adapté pour une utilisation en dehors de la maison.

Laurent travaille avec Imad Hashugi depuis près de 30 ans, et le travail commun ne s'est pas arrêté même lorsque Laurent a immigré en Israël en 1995.

Jusqu'à la normalisation des relations entre Israël et l'Arabie saoudite dans le cadre des accords abrahamiques, Laurent a veillé à transférer ses œuvres à Hashugi de manière indirecte, sans inscriptions en hébreu.

Après tout, qui veut s'impliquer dans les questions politiques sur la voie de la réalisation de fantasmes de design ?

Telle que la réalisation d'une fontaine avec des statues de chevaux plaquées d'or 24 carats et destinée à la maison privée de Imad Hashugi.

Le "Château Louis XIV" est une complexe de 2000 mètres carrés, qui a été achevé en 24 mois, y compris la création d’une voie d’eau entourant le palais qui ressemble à une ville submergée.

 

Laurent a été chargé de la conception et de l’architecture paysagiste.

"Imad Hashugi gère tout lui-même, il choisit l’entreprise de construction et les artistes avec des références et n’a pas besoin d’un architecte," "Il détermine ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire, et il veut toujours le meilleur. Comme un homme d’affaires, il paie bien et à temps, et surtout en Euro."

Un autre projet dans lequel il a été impliqué est le Palais Vénitien à Cannes. Il a dû se rendre spécifiquement à Venise pour créer des doubles précis des arcs et des statues.

Un autre palais saoudien auquel Laurent a apporté sa touche est le palais du roi Abdallah à Djeddah.

"C'était il y a 35 ans. Nous y avons mis des œuvres d'art et un immense aquarium, et il a reçu les invités pour le mariage de sa fille avec des fontaines et des cascades, et nous nous sommes cachés parmi les rochers pour les faire fonctionner en temps réel sans que personne ne nous voit " dit-il.

"Les milliardaires saoudiens ne discutent pas - ni sur le design ni sur les prix. Ils ne cherchent pas à économiser, mais au contraire veulent le meilleur et s'il s'agit d'une reconstruction, alors il faut que ce soit précis".

Les milliardaires israéliens lui fournissent également pas mal de travail. Son premier projet était chez Sherry Arison à Bnei Zion, avec l'architecte Bruce Levin.

Il a conçu les cascades et les rochers, le travail a été réalisé dans l'atelier de l'entreprise en France, et a été envoyé par mer en Israël et assemblé par trois artistes.

"Je ne savais pas alors qui était Sherry Arison, mais c'était une cliente qui tenait à avoir un design Made in France ", dit-il. Il a également créé des dunes artistiques dans l'appartement d'Idan Ofer à Tel Aviv, et a conçu une piscine avec une falaise artificielle dans la maison de l'homme d'affaires Benny Steinmetz à Arsuf dans le cadre d'un projet de l'architecte Orly Schramm.

Envolez-vous dans l'espace dans le paysage de Galilée

Un nouveau projet auquel l'artiste a participé est en cours d'ouverture : un planétarium dans la ville de Nof Hagalil (Haut Nazareth). Selon ses fondateurs, il s'agit du planétarium le plus sophistiqué du pays et des centaines de millions de shekels y ont été investis.

Les fondateurs du planétarium - le Dr Guy Hetz et le Dr Marina Hetz, tous deux diplômés du laboratoire de télédétection et de simulation planétaire de la NASA à l'Université Ben Gourion - et l'architecte Yehuda Shikri lui ont demandé de concevoir le système solaire.

Pour approfondir le sujet, il a rencontré des scientifiques et regardé des films, et a transformé des bâtiments en forme de dôme qui servaient autrefois de jardins d'enfants en modèles détaillés et précis de Mars, de la Lune et de Saturne.

Il y a incorporé une technologie qui permet une visualisation qui simule le vol stationnaire entre les planètes, un voyage autour de la galaxie, l'observation des constellations qui représentent le zodiaque et même la plongée dans les nébuleuses.

Sur la lune, il  a sculpté la surface, y compris la face cachée de la Terre et l'empreinte de Neil Armstrong. le projet a été achevé en seulement 14 jours.

Qu'on lui demande de créer le système solaire ou une fontaine dorée dans un grand palais, il y a quelque chose de commun dans tous ces projets : « Les  gens qui viennent à moi ont une idée grandiose, un plan ou une fantaisie et ne savent pas qui peut exécuter très précisément », "Pour nous rien n'est impossible, nous avons même décroché la lune. Est-ce assez ?"

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