J’ai vécu plusieurs incarnations pour forger cet optimisme – Le combat de la mère d’une otage !

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J’ai vécu plusieurs incarnations pour forger cet optimisme – Le combat de la mère d’une otage !

« Je savais qu'elle reviendrait vivante, la seule question était quand »

Un amour maternel inébranlable face à l'adversité

Un pays entier a versé des larmes lorsque Merav Leshem Gonen a enfin pu serrer sa fille Romi dans ses bras, après 471 jours de captivité. Une lutte longue, acharnée et marquée par un optimisme inébranlable, a abouti à cet instant tant attendu : Romi était de retour chez elle. Dans une interview accordée à Rafi Reshef, Merav révèle que ce n'était pas la première fois qu'elle se battait pour la vie d'un de ses enfants. Il y a plus de dix ans, elle avait déjà mené un combat tout aussi difficile : sauver son fils cadet.

D'une bataille à l'autre : un courage hors du commun

Merav Leshem Gonen est devenue, bien malgré elle, l'un des symboles les plus respectés de la lutte en Israël après le 7 octobre. Son combat pour Romi, kidnappée au festival Nova, l'a propulsée sous les projecteurs. Pourtant, sa force ne date pas d'hier. « J'ai traversé plusieurs incarnations avant d'être celle que je suis aujourd'hui, une femme forte, optimiste et inspirante », confie-t-elle.

Parmi les instants bouleversants du retour de Romi, un moment particulier a ému toute la nation : leur premier câlin. Ce jour-là, Romi lui a soufflé ces mots poignants : « Comme j'avais besoin de toi. » Cette phrase a transpercé le cœur de Merav, qui se souvient avec douleur :
« Elle m'a dit encore plus durement : "Tu n'étais pas là pour me tenir la main." Cela résume mon expérience. Toutes mes actions depuis n'ont été motivées que par ce fait : je n'étais pas là pour elle. »

Des retrouvailles sous le signe de la reconstruction

Que s'est-il passé juste après son retour ?

« Nous nous sommes assises, nous nous sommes embrassées comme sur la photo. Mère et fille, sans grandes déclarations, juste l'émotion pure. Puis elle a pris le téléphone pour parler à ses frères et à son père. »

La réalité était-elle conforme à toutes les simulations prévues ?

« Oui et non. Nous ignorions l'état exact de sa main blessée. Mais cela importait peu. Notre seule inquiétude était de savoir comment Romi retrouverait sa vraie nature. »

Les chances de retrouver une pleine fonction de la main ?

« Il y a un fort potentiel pour améliorer sa fonction. Nous restons optimistes. »

Un mois après le retour de Romi, comment Merav vit-elle cette nouvelle réalité ?

« J'ai besoin de regagner la confiance de Romi. Pendant un an et trois mois, elle était dans l'endroit le plus terrible du monde. Aujourd'hui, elle doit se convaincre que tout cela est bien réel. »

Une mère qui n'a jamais perdu espoir

Lorsqu'on lui demande si elle s'était préparée au pire, Merav répond avec une conviction bouleversante :

« J'avais toujours le sentiment qu'elle était en vie. Je savais qu'elle reviendrait, la seule question était : quand ? »

Son optimisme hors du commun a souvent étonné. Rafi Reshef lui confie : « Je pensais que tu perdais la tête, que tu devenais délirante. » Ce à quoi elle répond avec une sérénité déconcertante : « J'étais délirante, et c'est ce qui m'a aidée à tenir. »

Une première bataille contre la maladie

En 2011, la famille Gonen est frappée par un autre drame. Adam, le benjamin, est diagnostiqué avec une tumeur maligne au rein gauche au stade 4  « La veille de l'opération, je n'ai pas fermé l'œil, obsédée par l'image de sa tombe. » Mais le matin venu, elle voit Adam jouer avec un autre enfant et se reprend : « J'ai pris toutes mes peurs et je les ai enfermées à double tour. »

Malgré les traitements lourds et les effets secondaires visibles, Merav impose une normalité absolue à son fils et à ses frères et sœurs. Adam s'en sort.
« En janvier, quand tout était terminé, c'est moi qui me suis effondrée. »

Une lutte sans relâche pour la libération des otages

Le tournant dans la bataille pour le retour de Romi survient en septembre dernier, lorsqu'elle apprend l'exécution de six jeune kidnappés. « Ce jour-là, pour la première fois, j'ai eu peur. »

Pensez vous avoir joué un rôle dans la libération de Romi et des autres otages ?

« Dans ma réalité personnelle, j'ai tout donné. Je n'aurais pas pu faire plus. Le fait est que Romi est là. Beaucoup d'autres ne sont toujours pas revenus. »

Et maintenant ?

Est-ce que Merav dort différemment depuis le retour de Romi ?

« Je fais des rêves que je préférerais ne pas faire. Pendant la captivité de Romi, je ne me souvenais pas de mes rêves. Aujourd'hui, ils sont trop présents. »

Et dans cinq ans ?

« Je n'ai pas encore décidé où je serai dans trois mois. Mais une chose est sûre : je veux continuer à renforcer l'État d'Israël. »

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