
La folie Pokémon Go continue d’envahir la Toile. Depuis quelques jours, les joueurs du monde entier s’amusent avec leurs téléphones et la chasse au Pokémon a lieu dans toute sortes d’endroits insolites. Néanmoins, une frontière vient d’être franchie, avec la présence de la petite figurine dans le camp d’Auschwitz.
Le New York Magazine a rapporté lundi qu'un utilisateur a trouvé un Pokémon virtuel (un Rattata, pour être exact pour vous tous les joueurs) au musée d'Auschwitz.
Depuis lors, d'autres ont découvert les créatures animées à travers leurs téléphones dans l'ancien camp de l'Holocauste.
Hier le Washington Post a rapporté que le Musée de l'Holocauste des Etats-Unis à Washington, DC abrite trois PokéStops différents – attirant donc les gens collés à leurs écrans de téléphone. Un utilisateur a diffusé une image en ligne d'un Pokémon nommé Koffing (pour le gaz toxique qu'il émet) apparaissant à l’auditorium du musée Helena Rubenstein, qui présente des témoignages de Juifs qui ont survécu à des chambres à gaz nazies. Bien que l'image apparaisse seulement dans le téléphone du joueur, sa présence virtuelle est suffisante pour que les joueurs viennent jouer à l'endroit.
"Jouer à jeu dans le musée n’est pas convenable, c’est un mémorial aux victimes du nazisme," a déclaré Andrew Hollinger, directeur de la communication du musée. "Nous essayons de savoir si nous pouvons faire que le musée soit exclu du jeu."
Les sites culturels juifs ne sont pas les seuls où se trouvent les controversés Pokémon. Le New York Magazine a fait remarquer que les utilisateurs peuvent jouer à Ground Zero à New York, à proximité d'une statue en Caroline du Nord, d'un général confédéré et bien d’autres.
Selon le journal, le développeur du jeu, Niantic a rencontré des difficultés similaires l'an dernier, lorsque l'un de leurs jeux, Ingress, a permis aux joueurs de se battre pour le contrôle de lieux existant dans la vie réelle – comme plusieurs anciens camps de concentration, comme Auschwitz, Dachau et Sachsenhausen.
La société a présenté ses excuses en juillet dernier. Il semblerait qu’elle ait à faire de même cette année.
Source : jta.org
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