La ville d'Amsterdam a approuvé un paiement de 11 millions de dollars à l'attention de causes juives à titre de compensation pour l'argent qu'elle a injustement recueilli auprès de survivants de la Shoah.

Quatre des cinq factions représentées à l'hôtel de ville la semaine dernière ont voté en faveur du transfert des fonds à une association à but non lucratif qui distribuerait l'argent entre les divers groupes juifs. D66, un parti de centre-gauche, s'est opposé à ce plan et a demandé une restitution directe pour les centaines de survivants qui ont dû payer des amendes pour avoir omis de payer leurs impôts alors qu'ils se trouvaient dans la clandestinité ou dans des camps de concentration.

L’Organisation Centrale Juive des Pays-Bas ou CJO, a demandé une indemnisation individuelle pour les survivants lésés ou pour leurs descendants, mais le maire Eberhard van der Laan s’est opposé à ce plan d'action en faisant valoir que cela créerait des inégalités, de lourdes procédures de contrôle et des retards.

Survivant de la Shoah

Le CJO n'a pas été convaincu de cette réponse  en faisant valoir que dans certains cas, l'inégalité ne peut être considérée comme faisant obstacle à la justice pour les parties lésées.

Ronny Naftaniel, Président du Fond juif humanitaire néerlandais et ancien directeur du CIDI, a déploré la décision de ne pas offrir de compensation aux survivants ou à leurs familles.

"Il est regrettable que le conseil municipal ait rejeté l'amendement proposé par D66", a déclaré Naftaniel, qui a joué un rôle central dans les négociations de restitution entre la communauté juive et le gouvernement néerlandais pour la propriété de l’époque de la Shoah, qui a abouti à 500 millions de dollars de compensation dans les années 2000-2002.

Sur Twitter, Naftaniel a également dit qu'il était heureux que « Amsterdam corrige maintenant sa politique, insensible pendant la Seconde Guerre mondiale."

Source : jta.org