"Judée et Samarie” au cœur de l’Amérique : la Floride dépose une loi pro-Israël qui défie l’ONU

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"Judée et Samarie” au cœur de l’Amérique : la Floride dépose une loi pro-Israël qui défie l’ONU

La Floride déclare la guerre aux mots : “Judée et Samarie” remplaceront “Cisjordanie”

Vers un basculement symbolique pro-israélien dans l’un des États les plus puissants des États-Unis

Un projet de loi explosif aux accents bibliques

En pleine vague internationale de reconnaissance de l’État palestinien par plusieurs pays occidentaux, la Floride a décidé de prendre le contrepied absolu.
Un représentant républicain, Chase Tramont, vient de déposer un projet de loi fracassant : interdire l’usage du terme « Cisjordanie » dans tous les documents officiels de l’État de Floride pour lui substituer « Judée et Samarie », les appellations historiques et bibliques utilisées par Israël. Derrière cet acte, une ambition à peine voilée : soutenir la souveraineté israélienne sur ces territoires contestés, en affirmant leur identité juive. L’initiative fait l’effet d’un séisme diplomatique.

La Floride n’est pas seule. L’Arkansas a déjà adopté la loi HB 1929 / Act 797, remplaçant « West Bank » par « Judea and Samaria » dans tous ses documents officiels.
Selon Ynet, huit autres États – dont l’Utah, l’Alabama ou la Louisiane – préparent des lois similaires.
Le texte floridien s’inscrit dans une stratégie plus large, orchestrée par l’ALEC, un groupe conservateur qui promeut le Recognizing Judea and Samaria Act dans plusieurs législatures américaines.

Rencontre au sommet en Samarie

L’idée du projet de loi est née après une visite du député floridien en Israël, aux côtés de Yossi Dagan, président du conseil régional de Samarie.
Ce dernier l’a accueilli sur le terrain pour une visite qualifiée d’« historique ».
« Nous apprécions beaucoup votre leadership et votre partenariat. Nous savons, surtout en ces temps difficiles, que nous, les Juifs pionniers qui vivons la Bible et la Judée et Samarie, ne sommes pas seuls », a déclaré Yossi Dagan, en soulignant que cette reconnaissance officielle n’était pas qu’un geste symbolique :
« La loi est une justice historique – la souveraineté est la victoire. »

Un changement lexical qui cache un bouleversement géopolitique

Le projet de loi floridien, intitulé “Recognizing Judea and Samaria Act”, a été enregistré sous la référence HB 31. Il interdit l’emploi du terme “West Bank” dans les documents gouvernementaux et impose son remplacement par “Judea and Samaria”.
Une exception conditionnelle est cependant prévue : les chefs d’agences d’État pourront demander une dérogation, à condition de justifier par écrit qu’il est dans l’intérêt de la Floride d’employer l’ancien terme, et d’en informer les présidents des deux chambres législatives dans les 30 jours.

Chase Tramont assume pleinement la portée politique de ce texte :
« Avec cette loi, la Floride envoie un message clair : nous soutiendrons Israël, rendrons hommage à la vérité au lieu de termes mensongers, et protégerons le lien éternel entre le peuple juif et sa patrie historique. » Il ajoute : « La Judée et la Samarie ont été, sont, et resteront un territoire sous souveraineté israélienne. »

L’Amérique, nouveau théâtre de la bataille des mots

Si cette loi est adoptée, la Floride deviendra le premier État américain à formaliser cette reconnaissance nominale, et pourrait ouvrir la voie à d’autres États républicains. Le modèle du texte s’inspire directement des recommandations de l’ALEC, un puissant groupe conservateur qui diffuse des projets de lois “types” auprès des parlements des États.

Le projet HB 31 n’est pas isolé : au Congrès des États-Unis, deux textes similaires – S.384 au Sénat et H.R.902 à la Chambre – visent à remplacer dans les textes fédéraux « West Bank » par « Judea and Samaria ». Mais ces initiatives fédérales sont encore à l’état embryonnaire.

Soutien indéfectible à Israël face aux critiques internationales

Alors que les États-Unis et Israël font l’objet de critiques virulentes de la part de l’ONU, de la Cour internationale de Justice et de plusieurs chancelleries européennes, Chase Tramont ne mâche pas ses mots : « Les accusations prétendues de génocide par l’ONU ne reflètent pas la vérité. Si Israël voulait commettre un génocide, elle l’aurait fait le 8 octobre 2023. Aucun pays n’a agi avec autant de précaution pour protéger les civils dans une zone de combat. »

Il poursuit, en réponse à la reconnaissance d’un État palestinien par plusieurs pays : « Avec les décisions honteuses de la Grande-Bretagne, de la France, de l’Australie, du Canada et d’autres de reconnaître un État palestinien, je pense que c’est le moment pour la Floride de prendre à nouveau la tête. »

La Judée-Samarie au cœur d’un affrontement mondial

Le geste de la Floride ne changera pas immédiatement la donne diplomatique, mais il installe une nouvelle ligne de front symbolique entre deux visions du monde. Pour Yossi Dagan, « c’est une erreur historique que de prétendre que cette terre est occupée. Elle est biblique, juive, et elle doit le rester. »

Le combat pour les mots devient ainsi un combat pour la vérité, pour la mémoire, et pour l’identité d’un peuple. Dans un monde où la sémantique façonne la légitimité, le terme “Judée et Samarie” devient une déclaration de guerre aux mensonges diplomatiques, un cri biblique contre les effacements, une revendication de souveraineté enracinée dans l’histoire.

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