
Flottille Sumud : entre sabotage, défections et chaos interne, l’échec annoncé d’un coup médiatique
Malgré une communication grandiloquente, la flottille internationale « Sumud » qui prétendait briser le blocus de Gaza tangue déjà sous le poids des trahisons internes, des sabotages extérieurs et d’un désordre logistique total. Loin d’un acte de bravoure, le convoi maritime se désagrège, et ses figures de proue, comme Greta Thunberg, fuient en silence ou sous la pression. État des lieux précis d’une mascarade de résistance.
Une armada au nom de la « résistance »
La flottille baptisée Sumud – « persévérance » en arabe – devait incarner une démonstration internationale de solidarité avec Gaza, en défi au blocus maritime israélien.
Plus de 50 navires, selon les promoteurs, une coalition de plus de 44 pays, plusieurs départs de ports symboliques – Gênes, Barcelone, Tunis, Catane – et un slogan : briser le siège.
Mais derrière l’image léchée et les communiqués militants, l’initiative tangue dangereusement. D’un côté, des attaques extérieures ciblées, de l’autre, des dissensions internes explosives. Le tout orchestré dans un chaos où la logistique vacille, la sécurité s’effondre, et les figures de proue désertent.
Une traversée sous pression : incidents en chaîne
Dès les premières étapes, la traversée se transforme en course d’obstacles. Le navire « Familia Madeira », censé embarquer une délégation de médecins et d’activistes, prend feu dans le port de Tunis.
Les organisateurs crient au sabotage, parlent de drone ennemi.
Une autre embarcation signale un brouillage massif des communications, tandis que des radios captent… de la musique d’ABBA. Une farce sonore que les activistes qualifient de
« guerre psychologique », sans parvenir à en prouver l’origine.
Plus grave encore : des explosions, des drones repérés au-dessus de navires, une surveillance maritime étroite. L’armée israélienne, sans revendiquer, reste muette mais déploie son ombre dissuasive. Des menaces de détentions administratives sont prononcées contre les membres de la flottille qui tenteraient d’entrer dans les eaux israéliennes, assimilés à des soutiens du Hamas, accusations que les organisateurs rejettent sans convaincre.
Greta quitte le navire : symbole d’un naufrage intérieur
C’est un fait peu relayé mais lourd de sens : Greta Thunberg, initialement membre du comité directeur, ne fait plus partie des instances de pilotage de la flottille.
Officiellement, elle continue de soutenir la mission. Officieusement, elle s’en est retirée dans un silence pesant, après des désaccords profonds sur la gouvernance et la stratégie de communication.
D’autres voix évoquent un malaise grandissant dans les rangs : une opération trop « politique », trop désorganisée, plus spectacle que réelle action humanitaire. Des militants quittent les navires, certains rentrent chez eux. D’autres, anonymes, dénoncent la mainmise de groupes radicaux sur les choix stratégiques.
Selon Ynet, « des membres de l’équipage abandonnent, un porte-parole a démissionné, et les tensions internes s’aggravent de jour en jour ». Plusieurs navires ont rebroussé chemin, victimes de tempêtes, de dégâts techniques, ou simplement… d’une perte de cap.
Une opération minée de l’intérieur
Au cœur du naufrage : la désorganisation totale. Absence de coordination entre les différentes délégations, manque d’équipements, retards incessants, absence de pilote logistique crédible. Des messages contradictoires circulent entre les différentes escales, pendant que des ports ferment leurs quais, craignant l’escalade. Les soutiens financiers se tarissent. La crédibilité fond.
Certains dénoncent un détournement politique : une partie des navires serait liée à des associations islamistes, d’autres à des ONG opaques. Les accusations ne sont pas étayées mais alimentent la suspicion. Le gouvernement israélien n’a pas manqué de les exploiter : sur son site officiel, on parle de « réseaux clandestins opérant derrière la flottille », et d’un « convoi humanitaire » transformé en levier de propagande.
Une opération perdue d’avance ?
À ce jour, aucun navire n’a atteint Gaza. Et il est peu probable que cela se produise. Militairement, Israël maîtrise sa zone navale. Diplomatiquement, aucun État européen ne soutient officiellement l’initiative. Médiatiquement, le soufflé retombe. La flottille « Sumud », qui se voulait un défi frontal, n’est qu’un assemblage instable d’intentions et d’égos mal ajustés.
La défection silencieuse de Greta Thunberg en est l’illustration la plus éloquente. Une icône planétaire de la désobéissance pacifique, qui prend ses distances au moment le plus critique. Un retrait sans fracas, mais lourd de sens. Le silence d’une militante pèse parfois plus qu’un slogan.
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